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Depuis quelques années, le droit semble marqué par un « tournant animaliste », révélant une sensibilité accrue à l’égard du vivant. Que ce soit à travers la voie législative ou contentieuse, le droit brouille les frontières de la summa divisio qu’il posait jusqu’alors entre les personnes et les choses. Ainsi, les animaux, voire la Nature dans son ensemble, se voient parfois reconnaître le statut de sujet de droit. La présente contribution a pour objectif de faire la lumière sur les présupposés anthropologiques et normatifs accompagnant les récentes stratégies juridiques déployées par divers acteurs afin de protéger les animaux. L’enquête vise à repérer les différentes manières pour le droit de saisir les rapports entre humains et animaux et d’identifier ainsi les éventuelles traces d’un glissement vers un paradigme post-humaniste.
In an era of global sanitary, economic and ecological crisis, beliefs in the predictive power of artificial intelligence (AI) progressively penetrate the legal and political spheres, in search of new ways to anticipate and govern the future. In this context, it is critical to understand the idiosyncratic nature of the interplay between governance and algorithmic logics of prediction. This contribution discusses how the association between governance and AI makes the future knowable in the present and shapes a programmatic way of formalising, justifying and deploying action in the here and now. We focus on three principles of institutional mobilisation in the face of uncertainty and indeterminacy: precaution, pre-emption and preparedness, each of which is affected by the use of AI relying on so-called ‘real-time predictions’. Drawing from risk theory and Science and Technology Studies, we argue that the current convergence between AI and governance is shaping a new sociotechnical imaginary, promoting a distinctive conception of life and of the future in the age of the Anthropocene.
L’émergence de technologies prothétiques toujours plus sophistiquées modifie nos représentations du corps et nourrit chez certains la croyance en la possibilité d’améliorer les capacités humaines au-delà du fonctionnement normal de l’espèce. Dans la littérature de ces dix dernières années – émanant tant des sciences dures que sociales –, la notion de prothèse s’est imposée comme un filtre heuristique incontournable pour penser les métamorphoses potentielles du corps et, plus largement, l’hybridation entre corps et artéfacts. La prothèse est alors souvent conçue comme une métaphore du devenir technologique de l’homme. La présente contribution a pour objectif de mettre en question l’idée d’« amélioration technologique », en examinant les trois principales significations généralement associées à la prothèse dans le champ des Science & Technology Studies . Sur cette base, nous ferons émerger trois figures conceptuelles et idéologiques – l’ anthropos , le cyborg et le post-humain – qu’il importe de distinguer. Une telle distinction permet de faire émerger une pluralité de représentations de l’« Homme-machine », d’en saisir les soubassements ontologiques et les visées normatives.
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