The daily media is filled with images of catastrophic events which seem increasingly frequent and violent. In parallel there are a large range of scientific studies, debates in the policy arena, and a growing number of international institutions focused on disaster reduction. But a paradox remains that despite advances in technology, disasters continue to increase, affecting many individuals in rich as well as poor countries.
International audienceBuilding on a set of semi-structured interviews, focus groups and participant observations conducted in the South West region of France in the aftermath of two windstorms (Martin in 1999 and Klaus in 2009) and the collapse of the natural gas industry, this paper explores how different temporal dynamics and rhythms interact in the shaping of post-crisis responses in the wider context of the Anthropocene. By so doing, it argues that resilience proponents and critics have articulated a wider biopolitics of speed in which accelerated futures and explicated time have both become the focal temporal realms in which it is possible to (re)think and enact political change. Finally, it is argued that resilience is detracting our attention from important enquiries about temporal relations and processes such as rhythms, which have the capacity to transcend classical rationality and axiology for reimagining what it means to be together, in a different human–non-human nexus that is fit for the Anthropocene
Dans une visée opérationnelle, la puissance technique des moyens de communication offre l’opportunité inédite de documenter et d’enregistrer systématiquement les catastrophes naturelles. Le paradoxe réside dans l’exposition croissante au danger alors que nos sociétés dépensent une énergie considérable à produire des indices chiffrés facilitant la réduction des catastrophes. Illustrée par des études de cas, la relation entre chiffrage et liste de bénéficiaires conditionne la production et les usages sociopolitiques du décompte. Enregistrés dans des bases de données, ces chiffres semblent gagner en impartialité en neutralisant l’évènement. Néanmoins, l’examen des différences méthodologiques entre EM-DAT (The International Disaster Database) et DesInventar révèle des positionnements conceptuels divergents. Utilisé comme indicateur ou comme preuve, le chiffrage des impacts légitime un mode de gestion du territoire et des activités, soit libéral, soit prescriptif.
La confrontation aux risques naturels provoque une réorganisation sociale constante. L’acceptation de la menace et l’acceptabilité des solutions pour réduire la vulnérabilité évoluent avec les connaissances des phénomènes et le consentement collectif à la contrainte. En France, l’importance de l’engagement étatique face aux risques naturels dissuade d’en interroger l’acceptabilité collective. La protection parasismique de l’habitat impose un zonage de l’aléa sismique pour graduer les contraintes architecturales selon la probabilité de secousses. La révision probabiliste de ce zonage est l’occasion d’interroger sa doctrine et sa matrice scientifique pour comprendre les choix réglementaires opérés par les experts et les pouvoirs publics. En contraste, l’enquête sociologique REVDOU effectuée en 2011 à Salon-de-Provence, Albertville, Mulhouse et Tarbes, sur la protection parasismique par les propriétaires, constructeurs et administrations montre comment l’acceptabilité du risque varie selon le consensus local autour de l’organisation des solutions préventives. Pour ces quatre situations de sismicité moyenne, le renouvellement du zonage sismique réglementaire réinterroge les relations autour du contrôle collectif de la solidité des constructions. L’article montre l’écart entre conception probabiliste de l’aléa à l’origine de la réglementation et l’acceptabilité locale du risque sismique et des contraintes professionnelles entre acteurs pour diminuer un danger invisible.
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