Les extraits d’organes de manguier (Mangifera indica L., Anacardiacaea) présentent un potentiel d’utilisation dans des applications pharmaceutiques. Le but de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance des vertus thérapeutiques du manguier au Burkina Faso. Des enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées à l’aide de questionnaire auprès des phytothérapeutes de trois régions du Burkina Faso (Centre-Ouest, Hauts-Bassins et Cascades). Les résultats ont été obtenus auprès de 45 phytothérapeutes enquêtés. Ces phytothérapeutes sont représentés par 79% d’hommes et 21% de femmes. La tranche d’âge comprise entre 31 et 40 ans est la plus représentée, soit 32,41% et 59,25% des phytothérapeutes enquêté sont non scolarisés. Les résultats obtenus ont permis de répertorier des maladies couramment traitées avec les organes du manguier. De plus, les feuilles du manguier des variétés ordinaires (Mangot vert et sabre) surtout sont les plus utilisées dans la préparation médicamenteuse. La décoction est le mode de préparation le plus sollicité et l’administration des remèdes se fait par voie orale (100%). Une étude pharmacologique devrait permettre l’incorporation des extraits des organes du manguier dans des compléments alimentaires pour traiter certaines maladies.

Au Burkina Faso, la mangue a une importance socio-économique non négligeable. Dans une perspective d’actions visant à déterminer les caractères agronomiques de deux variétés de manguiers ordinaires, cette étude a été initiée. Le comptage de la levée des plants a été réalisé tous les quinze jours et les mensurations, le 105ème jours. Les résultats obtenus montrent que le délai de la levée des plantules a été de 27 Jour Après Semi (JAS), un taux de levée de 53,5%, un taux de survie de 9,04%, un délai de la dernière levée de 105 JAS et un nombre de plants de 3 à 6 par noyau. Les plants nucellaires ont été observés avec un taux de levée (31,07%) plus important que celui des plants zygotiques (28,6%). Cependant, les plants zygotiques ont obtenus des hauteurs moyennes et des diamètres moyens plus importants que ceux des plants nucellaires. Une identification plus poussée des types de plants par l’utilisation des marqueurs moléculaires est nécessaire.

Au Burkina Faso, la diversité variétale des manguiers est de plus en plus menacée. Cette étude a été initiée avec pour objectif général de recenser les différentes variétés de manguess cultivées et les pratiques culturales associées qui pourraient causer ou éviter la perte de cette diversité variétale. A cet effet, une enquête par sondage à deux degrés a été menée dans trois régions du Burkina Faso à savoir les Cascades, les Hauts-Bassins et le Centre-Ouest. Un échantillon de 90 producteurs et pépiniéristes, et de 195 vendeuses de mangues a été constitué de façon aléatoire. L’enquête a été conduite par l’administration directe d’un questionnaire. Il ressort des résultats obtenus, 18 variétés améliorées et 4 variétés ordinaires. La variété Mangot vert est la variété ordinaire la plus utilisée comme porte-greffe par les pépiniéristes. Les pratiques culturales utilisées sont : le nettoyage, les traitements phytosanitaires, les tailles d’entretiens, la fertilisation organique et le labour. Pour mieux profiter de cette diversité variétale, il est nécessaire d’innover et d’améliorer les pratiques culturales.