Cet article est issu d'une recherche doctorale qui visait à comprendre comment des jeunes en santé de 15 à 17 ans vivent le stress et y font face (coping). Le texte ne présente pas les résultats de l'étude, mais vise plutôt à développer une réflexion sur le cadre méthodologique qui a permis d'approfondir le thème de cette recherche. Les approches positivistes, habituellement utilisées pour aborder ce type de question, ont été mises de côté parce qu'elles conduisent à une vision fragmentée du phénomène. L'option d'une approche phénoménologique-herméneutique d'inspiration européenne, qui fait place à la subjectivité et qui permet de déployer le sens de l'expérience vécue dans ses dimensions existentielles, a servi d'appui. Dans un premier temps, les limites de la tradition positiviste dans la compréhension de ce phénomène qu'est le stresscoping chez les jeunes sont évoquées. Dans un deuxième temps, les cadres épistémologique, théorique et méthodologique qui ont permis de faire une place à la subjectivité sont présentés. Pour terminer, la rencontre de la subjectivité et de l'intersubjectivité rend compte d'une voie féconde dans la compréhension de l'expérience vécue qui était au coeur de l'étude.
Cet article propose d’explorer la dimension relationnelle de l’intervention en itinérance féminine sous l’angle de l’expérience vécue par les intervenantes. Il résume et discute les résultats d’une étude effectuée dans le cadre d’une recherche qualitative menée en partenariat avec l’organisme montréalais La rue des Femmes entre 2014 et 2016. Une approche phénoménologique a été priorisée pour l’analyse de six entretiens qualitatifs en profondeur avec trois intervenantes et de deux focus groups menés auprès de douze intervenantes. Il s’agira d’analyser certains processus, points clés et enjeux soulevés dans leurs récits, puis de discuter des potentialités et limites des postures d’interventions exposées.
Il faut qu'il y ait de l'amour. On n'est pas avec des chiens de Pavlov. On ne veut pas les entraîner, sauf peut-être pour qu'elles finissent par croire que l'amour existe (Une intervenante rencontrée à La rue des Femmes) La proximité se définit ainsi de supporter une adresse d'un sujet dont le sentiment d'appartenance à l'humanité a été atteint. Et derrière le violent rejet dont le clinicien peut être parfois l'objet, nous supposons un appel silencieux : c'est ce que peut recouvrir la mise en place d'un cadre sans mur [...] dans [lequel] pourra s'introduire, sous transfert, une face commune entre le sujet et le clinicien en lieu et place du mur qui s'est élevé entre le sujet et le monde (Benhaïm, 2012, p. 163).
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