Fondée au VI e siècle, l'abbaye bénédictine féminine de Saint-André-le-Haut (Vienne, Isère) est l'une des plus anciennes fondations monastiques de la ville. À la fin du XVI e siècle, l'église abbatiale devient paroissiale et les paroissiens investissent le sous-sol de la nef comme lieu d'inhumation. Depuis 2003, la nef de Saint-André-le-Haut a été fouillée aux deux tiers et a livré 317 sépultures datées de l'époque moderne, parmi lesquelles 102 sont celles d'individus immatures, dont 30 sont décédés avant l'âge d'un an. La présence de ces derniers au sein de la communauté paroissiale, à plus forte raison dans l'église, semble signifier une intégration à part entière au monde chrétien. Deux rassemblements d'individus immatures se distinguent, le premier autour d'un pilier vers l'entrée de l'église, le second contre le mur gouttereau nord. Il est possible que la présence d'aménagements liturgiques particuliers à ces deux endroits soit en rapport avec le regroupement de ces immatures.
Mots clés -baptême, cimetière paroissial, époque moderne, immatures, abbayeAbstract -The Abbey of Saint-André-le-Haut (Vienne, Isère, France), founded by Benedictine nuns in the 6 th century, is one of the city's oldest monastic buildings. In the 16 th century, the abbey church became a parish church and the parishioners consecrated the floor of its nave as a burial site. Since 2003, two-thirds of the nave of Saint-André-le-Haut have been excavated, revealing 317 burials from the early modern period. Of these, 102 are of immature individuals, including 30 in the [0] class. The presence of these individuals within the parish community, particularly inside the church, points to full integration into the Christian world. Two groups of small children stand out: the first around a pillar at the church entrance, the second beside the north lateral wall. It is possible that the presence of distinctive liturgical details in these two places is related to these groups of small children.