Le présent article fait état de la découverte de nouveaux ossements néandertaliens issus des collections fauniques du site moustérien de Regourdou. Après une présentation du gisement situant rapidement le cadre chrono-culturel, l'accent est mis sur l'aspect historiographique, rappelant les travaux de Roger Constant, la découverte de la sépulture néandertalienne « Regourdou 1 » en 1957, les fouilles qui suivirent, et les mouvements des vestiges découverts. Ces précisions montrent que le contexte n'a pas joué en faveur de la préservation idéale du matériel exhumé. Pour preuve, des travaux de récolement et une étude en cours ont permis d'isoler plusieurs ossements humains parmi les vestiges fauniques acquis en 2002 par le Musée national de Préhistoire. Ils sont a priori tous attribuables à la sépulture qu'ils complètent de façon significative. Ces pièces sont issues de la couche 4 qui a livré la sépulture humaine, mais elles ne sont pas toutes à rapporter au "tumulus" IVA auquel correspond cette sépulture. Les caractéristiques anatomiques de ces nouvelles pièces mettent en évidence leur appartenance soit au squelette Regourdou 1 soit à la lignée néandertalienne. Le squelette original Regourdou 1, découvert en 1957, présentait un contraste très net entre la présence de deux chaînes articulaires assez complètes pour les membres supérieurs et la quasi-absence de restes pour les membres inférieurs, en dehors des pieds. Les nouvelles découvertes viennent, en partie, combler ce manque. Des travaux plus approfondis sur chacune des pièces nouvellement identifiées complèteront nos connaissances de la variabilité du squelette infra-crânien des Néandertaliens, Regourdou 1 devenant un des squelettes moustériens les plus complets mis au jour dans le sud-ouest de la France. Quant à l'absence totale du calvarium, compte-tenu du contexte général, il faut peut-être aussi envisager une nouvelle hypothèse selon laquelle il se trouverait encore au sein du remplissage sédimentaire non fouillé du site.
Le Moustérien de tradition acheuléenne est considéré par plusieurs auteurs comme un technocomplexe précurseur du Châtelperronien. Malgré l'apport de nouvelles données à propos du Châtelperronien, le Moustérien de tradition acheuléenne n'a fait l'objet ces dernières années que de rares analyses détaillées. Pech-de-l'Azé I (Carsac, Dordogne) est un des rares gisements à avoir livré en stratigraphie plusieurs niveaux de Moustérien de tradition acheuléenne. Il représente de ce fait un site clé pour définir les comportements techniques et économiques dans ce contexte moustérien particulier. Nous avons engagé en 1999 un programme de recherche sur ce site dont les principaux objectifs sont : l'étude de la collection inédite F. Bordes (fouilles 1970-1971), l'analyse des processus de formation du gisement, la datation radiométrique des niveaux archéologiques et l'évaluation du potentiel d'information en terme de paléoenvironnement du site. Cette note présente la problématique et la méthodologie de ce projet ainsi que le résultat des premières évaluations concernant les processus de formation de la séquence, son âge radiométrique et les analyses des restes fauniques.
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