L’éthique de l’environnement apparaît très façonnée par les questionnements de l’éthique de la justice, à visée universalisante. La philosophie morale a eu tendance à privilégier ce qu’il est juste de faire au détriment de ce qu’il est bien d’être, à insister sur le contenu de l’obligation plutôt que sur la capacité à prendre soin, réparer, entretenir, maintenir, aider, se soucier… L’éthique du care renvoie à l’idée de souci comme chagrin et à l’idée de sollicitude et de soin dans le sens actif de faire attention à, s’occuper de. La discussion sur le care pose la question d’étendre la pensée philosophique au sujet de l’éthique de « l’humain », au « monde au-delà de l’humain ». Sa légitimation progressive vient renouveler la réflexion sur la manière dont sont modelées les relations avec le monde vivant entre sentiment de justice et de sollicitude. La sensibilité morale est ici une sensibilité perceptive et active. Les questions sont triviales : qui s’occupe de quoi et comment ? La référence à une anthropologie du sensible ouvre l’espace à une politique du vivre ensemble qui se préoccupe de ce qu’éprouve le sujet partageant des expériences, des émotions et des réflexions avec d’autres.
La cabane se distingue de la maison (et de la cabine aussi) à plus d'un titre. Elle ne comporte aucune fondation. Elle constitue un habitat de secours, elle peut être rapidement abandonnée, renvoie à des soucis écologiques, et surtout ne s'institue « S'encabaner », art constructeur et fonctions de la cabane selon les âges Éducation relative à l'environnement, Volume 10 | 2012
L’article présente les actions conduites par un Parc naturel régional (PNR) français avec des habitants de son territoire pour les sensibiliser aux changements climatiques. La nature même des enjeux climatiques soulève de délicates questions stratégiques en matière de communication et d’information de la population. Parmi toutes les démarches menées par le PNR pour la diffusion des données scientifiques élaborées sur les effets locaux des changements climatiques, l’analyse porte spécifiquement sur l’animation « d’ateliers de prospective territoriale » conduits avec des groupes d’habitants pour initier une dynamique collective et identifier les enjeux engageant l’avenir de l’espace géographique du PNR. La réflexion est issue du dialogue et d’une co-écriture entre une chargée de mission « éducation » et une chercheuse en observation participante sur trois des ateliers. La philosophie des ateliers se fonde sur la projection sur l’avenir articulant savoirs citoyens expérientiels et connaissances individuelles sur le climat, et les savoirs scientifiques et scénarisations contrastées et hypothétiques de tendances sur le territoire afin de construire une vision débattue voire partagée des actions à mener. Le détour par une projection en 2070, à travers les co-productions des habitants dans ces ateliers, est expérimenté comme « ruse rétrospective » : conscientisant les scénarii de l’inacceptable, pour définir collectivement les enjeux à relever. Il a pour effet pour les participants de se positionner dans le présent comme plus proactif face à l’avenir. L’atelier met en évidence la nécessité de structures institutionnelles propices à la délibération et un territoire « apprenant » permettant durablement aux individus d’aller vers la sphère publique.
Associations et entreprises. Regards croisés sur le partenariat. Une recherche action menée dans le contexte de l'éducation à l'environnement. Livret du Réseau École et Nature
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