La prématurité induit des facteurs de risques de retard cognitif, particulièrement de retard dans le langage oral et écrit. Ces facteurs de risques peuvent être liés aux variables physiologiques et/ou environnementales. Cette étude a deux objectifs: (1) repérer quels sont les enfants prématurés les plus à risque de retard cognitif et de langage oral et écrit et (2) estimer l’intérêt d’un bilan précoce de langage oral proposé dès 3½ ans à ces enfants en mesurant sa prédictivité sur l’apprentissage de la lecture. Une cohorte de 50 enfants (23 garçons et 27 filles) nés prématurément ont été suivis de 2 ans à 7½ ans. Les résultats montrent que: a) 28% des enfants présentent un retard de production du langage à 3½ ans; b) 34% des enfants présentent un retard de la lecture à 7½ ans; c) la production du langage oral à 3½ ans est prédictif des capacités de lecture à 7½ et d) les enfants nés prématurément les plus à risques sont ceux qui évoluent dans un milieu défavorisé.

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Tout être humain communique, mais l’accès à la communication verbale se construit dans les premières années de vie, dans une interaction permanente entre les capacités intrinsèques de l’enfant (sensorielles, motrices, cognitives…) et l’apport environnemental. Les difficultés inhérentes au polyhandicap perturbent les démarches de communication et l’accès à une communication verbale. Pour autant, la personne en situation de polyhandicap communique. Ses démarches doivent être reconnues, facilitées et renforcées pour lui permettre d’exprimer au mieux ses potentialités de communication. Faciliter la communication d’une personne polyhandicapée, c’est à la fois : 1. identifier ses capacités et ses démarches de communication : ce qu’elle comprend, ce qu’elle exprime ; 2. prendre en compte ses compétences et ses émergences et l’aider à les préciser ; 3. créer des outils qui donnent des bases de communication, pour faciliter les échanges avec tout interlocuteur ; 4. inscrire la personne polyhandicapée dans son histoire : cahier de vie ; 5. faciliter, penser et parler le quotidien : outils fonctionnels ; 6. veiller à l’accessibilité permanente des outils de communication. Nous présenterons ici un dispositif, le CHESSEP (Communication handicap complexe : évaluer, situer, s’adapter, élaborer un projet individualisé) qui réunit les démarches utiles à l’atteinte de ces objectifs.