Résumé
Buts
Présenter notre contribution à la reconstruction chirurgicale de la gangrène des organes génitaux externes (GOGE), selon les lésions.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude rétroprospective, portant sur 14 patients traités et guéris dans le service d’urologie du CHU de Cocody à Abidjan, de GOGE entre janvier 2000 et juin 2009.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 39 (20–67) ans. Tous étaient des hommes de race noire. Ils présentaient tous un tableau infectieux traité par une réanimation hydroélectrolytique et une triantibiothérapie. Les lésions cutanées observées intéressaient les organes génitaux externes (OGE) dans neuf cas (64,29 %), puis le scrotum et le périnée dans cinq cas (35,71 %). Toutes les lésions cutanées ont été décapées, suivies de pansements locaux. Ainsi, 14 patients (100 %) ont été guéris, complètement cicatrisés, dont trois cas (21,43 %) de lésions scrotales minimes qui ont cicatrisé spontanément à la suite de pansement uniquement, neuf patients (64,29 %) ont cicatrisé à la suite de suture sans tension de la peau scrotale après débridement, décollement, enfin deux patients (14,28 %) avaient cicatrisé après une greffe de peau mince prélevée à la face interne de la cuisse pour plaie périnéopénoscrotale étendue, d’une part, et, d’autre part, pour une perte complète du fourreau pénien. Conclusion: La GOGE est une affection grave, qui réalise, d’une part, une toxi-infection traitée par une réanimation et une triantibiothérapie, d’autre part, des lésions cutanées plus ou moins étendues nécessitant débridement, décapage, pansement, puis une reconstruction chirurgicale plastique qui restaure un environnement pénoscrotal adéquat qui ne compromette pas la qualité des rapports sexuels ainsi que la fonction de reproduction des testicules, surtout chez le sujet jeune.