Contexte : L'opiophobie de certains professionnels de santé n'est pas anodine : elle peut entraîner une prise en charge inappropriée des patients présentant des douleurs invalidantes. Objectifs : Cette étude avait pour objectifs de comparer l'opiophobie entre médecins et infirmières d'une part ; et d'autre part de décrire les représentations que ces professionnels de santé ont de la morphine et leur attitude face à sa prescription et à son utilisation ainsi que les raisons évoquées. Méthode : Enquête par questionnaire autoadministré auprès des médecins et infirmières des hôpitaux et centres médicosociaux à Beira Interior au Portugal. Résultats : Le mot morphine évoque en premier lieu l'analgésie (médecins 32 % et infirmières 27 %) et en deuxième lieu le cancer (médecins 12 % et infirmières 27 %). L'attitude en ce qui concerne le recours à la morphine diffère entre médecins et infirmières, notamment en fonction de l'expérience professionnelle. Les raisons les plus fréquemment évoquées de non-administration de la morphine chez le patient algique sont les difficultés légales d'usage (médecins 79 % et infirmières 84 %), le risque de dépression respiratoire (médecins 70 % et infirmières 68 %) et le risque de dépendance (médecins 50 % et infirmières 69 %).Conclusion : L'existence de fausses croyances quant à la prescription et l'utilisation de la morphine dans notre collectif. Une différence significative existe pour plusieurs fausses croyances relatives à la prescription et à l'utilisation de la morphine entre infirmières et médecins. Ces résultats suggèrent que l'on forme mieux les professionnels de santé dans la gestion de la douleur. Mots clés Opiophobie · Morphine · DouleurAbstract Context: Opiophobia in health care professionals is not without danger for patients: it may lead to the inappropriate management of debilitating pain. Objectives: To describe and compare how nurses and physicians perceive morphine, and their attitudes to prescribing and administering it. Methods: A cross-sectional study of physicians and nurses in Beira Interior (Portugal), through a self-administered questionnaire. Results: The word morphine firstly recalls analgesia (physicians 32% and nurses 27%); secondly it is associated with the word "cancer" (physicians 12% and nurses 27%). Attitudes towards the use of morphine show significant variations among physicians and nurses, depending on their professional experience. The reasons for not administrating morphine most frequently cited are: legal problems (physicians 79% and nurses 84%), the risk of respiratory depression (physicians 70% and nurses 68%) and the risk of dependency (physicians 50% and nurses 69%). Conclusion: There are significantly differing attitudes and beliefs concerning the prescription and use of morphine
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