1997. Soils as sources and sinks for atmospheric methane. Can. J. Soil Sci. 77: 167-178. Methane is considered to be a significant greenhouse gas. Methane is produced in soils as the end product of the anaerobic decomposition of organic matter. In the absence of oxygen, methane is very stable, but under aerobic conditions it is mineralized to carbon dioxide by methanotrophic bacteria. Soil methane emissions, primarily from natural wetlands, landfills and rice paddies, are estimated to represent about half of the annual global methane production. Oxidation of atmospheric methane by well-drained soils accounts for about 10% of the global methane sink. Whether a soil is a net source or sink for methane depends on the relative rates of methanogenic and methanotrophic activity. A number of factors including pH, Eh, temperature and moisture content influence methane transforming bacterial populations and soil fluxes. Several techniques are available for measuring methane fluxes. Flux estimation is complicated by spatial and temporal variability. Soil management can impact methane transformations. For example, landfilling of organic matter can result in significant methane emissions, whereas some cultural practices such as nitrogen fertilization inhibit methane oxidation by agricultural soils.Key words: Methane, methanogenesis, methane oxidation, soil, flux measurement Topp, E. et Pattey, E. 1997. Le sol considéré comme source d'émission de méthane dans l'atmosphère. Can. J. Soil Sci. 77: 167-178. Le méthane est considéré comme gaz à effet de serre important : c'est le produit terminal de la décomposition de la matière organique en conditions anaérobies. En l'absence d'oxygène, il est très stable, mais en aérobiose, il est minéralisé en gaz carbonique par les bactéries méthanotrophes. Les émissions de méthane provenant surtout des terres humides naturelles, des décharges et des rizières représenteraient environ la moitié de la production annuelle de méthane dans la planète. Par ailleurs l'oxydation de méthane de l'atmosphère par les sols bien drainés compteraient pour environ 10 % du méthane stocké. Que le sol soit une source ou un puits d'accumulation nette de méthane, dépend des taux relatifs des activités méthanogéniques et méthan-otrophiques. Un certain nombre de facteurs, notamment, pH, Eh, la température et le niveau hydrique du sol, influent sur les populations bactériennes qui transforment le méthane ainsi que sur le flux de méthane dans le sol. On dispose de plusieurs techniques pour mesurer le flux de méthane, mais l'estimation de ces flux est compliquée par leur variabilité dans le temps et dans l'espace. Il y a aussi le mode de conduite du sol : ainsi par exemple, la mise en décharge des matières organiques peut provoquer d'importantes émissions de méthane, mais l'inverse quelques pratiques culturales comme le fumier et la fumure azotée entravent l'oxydation du méthane par les terres agricoles.