No abstract
Based on the observation of the actors in this social movement, and on the analysis of the «rationale » of their intricate actions, this study gives an explanation for the failure of the movement. The squatters were marginal : migrant workers, young workers having a more or less permanent job, underpriviledged French families... The militants of the leftist organization which led the movement were mostly students, having time to deal with the daily problems of the squatters, who became dependant on them. The militants were using the squatters in order to initiate urban protest, political fight. But other people did not join with marginals, and the public authorities were the more repressive as the students' attendance was manifest. gives an explanation for the failure of the movement. The squatters were marginal : migrant workers, young workers having a more or less permanent job, underpriviledged French families... The militants of the leftist organization which led the movement were mostly students, having time to deal with the daily problems of the squatters, who became dependant on them. The militants were using the squatters in order to initiate urban protest, political fight. But other people did not join with marginals, and the public authorities were the more repressive as the students' attendance was manifest.
A partir des années 73-74, les mouvements de contestation contre l'implantation des grandes infrastructures de transports deviennent de plus en plus nombreux, et ils se distinguent des luttes sur les transports urbains par les traits suivants : ce sont des mouvements de couches moyennes à haut niveau social, animés par des résidents qui se battent pour défendre leur cadre de vie menacé par la mise en place d'une infrastructure de transport ; ils fonctionnent le plus souvent hors des relais des grands partis politiques et des syndicats, employant des formes d'actions institutionnelles : pression sur les autorités locales et les administrations, par des pétitions, des interventions, allant jusqu'à l'élaboration de contre-projets. Ces mouvements développent une résistance face aux «macro-changements» urbains en général, tels qu'ils ont été pratiqués par les pouvoirs publics pour résoudre les problèmes posés par la croissance urbaine rapide des années 50-70. Tout se passe comme si, dans les mouvements de défense de l'environnement actuels, on considérait que l'essentiel des grands équipements est déjà réalisé, ce qui permettrait de contester ceux qui «restent» à faire. Ce discours du qualitatif risque de cacher son envers, c'est-à-dire la réduction par l'Etat des programmes d'équipements, de logements, de rénovation urbaine, etc., à la faveur de la crise économique. Eddy Cherki relève, en outre, dans le contenu des revendications, une contestation de l'Etat bâtisseur, bétonneur et omniprésent, et une demande de participation au pouvoir d'élaboration et de décision des projets. L'audience élargie, la légitimité récemment reconnue des mouvements de défense, qui ont cependant un long passé (par exemple, résistance à la construction des chemins de fer) posent problème. Ils ne sont plus marqués du sceau infamant de la défense corporatiste, de la défense de privilèges contre l'intérêt du pays. Ce changement pourrait s'expliquer par le fait qu'au sein même de l'Etat se développe un discours écologique, tandis qu'il s'institue grand protecteur de l'environnement. L'Etat réactive en même temps les thèmes de la participation et de la décentralisation, recherchant des interlocuteurs chez les défenseurs de l'environnement. L'ensemble de ces transformations, dont les médias se font l'écho, développe un nouveau consensus social qui légitime l'action des mouvements anciens. On prend conscience qu'il est inacceptable que l'Etat et ses organisations puissent se permettre de bouleverser, voire de rompre le rapport entre une ville et son histoire ; au territoire rationnel et abstrait de la planification, le résident, l'individu, oppose l'irrationalité de son rapport au territoire, rapport tout à fait déterminant.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2025 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.