The development of citizen-based approaches to the diagnosis and decision-making on urban noise environments responds to a demand from both local authorities and residents. However, the methods for fostering the involvement of citizens and the valorization of local knowledge have yet to be invented. This article reports on a co-constructed experiment between researchers and local authorities, in the city of Rezé (France), of an urban noise diagnosis based on the residents and the use of the smartphone application NoiseCapture, which allows a participative measurement of sound levels. The framework also includes focus group discussions. The dynamics of the recruitment and data collection phase are analysed, showing the importance of creating public events around the initiative. Maps of noise levels, but also of the presence of sound sources, such as road, rail and air traffic, or animals, are produced in a collaborative way. Finally, the focus group discussions highlight that (i) repeated noise measurement modifies participants’ relationship to sound environments; (ii) NoiseCapture enhances the formation of a group of residents active on noise issues. Such a framework can provide a citizen-based basis for decisions on noise environments; the next step will be to study its adaptability to different territories.

De plus en plus mobilisés théoriquement mais peu testés empiriquement, en France particulièrement, les paysages multisensoriels proposent de sortir de l'imposition esthétique du prédicat fonctionnaliste, au profit d'une conception autrement signifiante de la ville, celle de la préhension humaine, donc des ressentirs, expériences et vécus des habitants.Trois méthodes qualitatives (entretiens, parcours et baluchons multisensoriels) ont été mises en oeuvre en vue d'apprécier de tels paysages, chez les habitants et quelques professionnels de projets d'éco-quartiers. Prenant au mot les messages officiels accolés à ces projets, et notamment celui de fonder de nouvelles formes d'habiter la ville, quatre éco-quartiers étrangers différents ont servi de terrains empiriques dans le cadre d'une recherche achevée en 2012 pour le Programme Interdisciplinaire de Recherche Ville et Environnement (CNRS -PUCA).Par-delà des compositions et des hiérarchies sensorielles diverses, des marqueurs sensoriels impliquant activement les objets de nature semblent communs à ces quartiers. Et, par ce biais multisensoriel, les paysages font sens dans l'appropriation du quartier, voire apparaissent comme vecteurs essentiels d'identification au lieu de vie. Le bien-être procuré et les valeurs socioenvironnementales, enchâssées dans des émotions, sensations et sentiments paysagers, apparaissent comme premiers facteurs qualifiants de ces quartiers.

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