Résumé Du début des années 1970 à la fin des années 1990, le docteur Claude Olievenstein incarnera le « problème drogue » sur le petit écran et dans les journaux au point de devenir le « Monsieur Drogue ». L’émergence de ce personnage médiatique est issue de la rencontre d’une personnalité, d’un produit et d’un moment socio-culturel, ce qui n’est pas sans rappeler sa définition de la toxicomanie. Qui est donc ce Monsieur Drogue ? Cet article se propose d’explorer les différentes facettes de ce personnage complexe et contradictoire, ardent défenseur des personnes toxicomanes allant jusqu’à faire don de sa personne et fondateur du centre expérimental Marmottan. Remarquable pour son sens de la formule, tantôt parano et moraliste, tantôt visionnaire et provocateur, il prend un sérieux coup de vieux après l’épidémie du sida. Le personnage de Monsieur Drogue disparaît avec le XX e siècle, sans connaître ni être reconnu par le média le plus en vogue : Internet.
Résumé L’abord clinique de patients faisant un usage abusif des jeux en réseau sur Internet nous amène à dire que l’on peut, dans certains cas, parler d’addiction à leur sujet. À l’aide de deux exemples cliniques récents, nous tentons de montrer en quoi il s’agit alors d’une addiction particulière : les patients, souvent jeunes, sont facilement mobilisables, et le traitement s’oriente rapidement vers une thérapie de type traditionnel. Surtout, le versant transgressif, « ordalique », ou de prise de risque et de défi, est ici à peu près totalement absent : il s’agit d’une addiction de pur refuge, d’évitement des conflits intérieurs, dans des contextes familiaux le plus souvent tendus ou conflictuels.
Deux cas cliniques sont présentés dans cet article. Le premier se caractérise par une situation d’attente, que le jeu lui a permis de prolonger : malade, entouré de malades, en proie aux doutes liés à une séparation de parents qui, eux-mêmes, n’ont pas une vie sociale et affective satisfaisante, il retarde son entrée dans le monde des adultes. Le second pose un problème de diagnostic psychopathologique, notamment par sa difficulté à exprimer ou à vivre des affects, au point que sa thérapeute s’interroge, au-delà d’une possible alexithymie, sur l’éventualité de troubles graves de la personnalité, ou évoquant un syndrome d’Asperger. Dans les deux cas, c’est à travers les problèmes de jeu que les sujets peuvent aborder leurs difficultés. Ces descriptions cliniques démontrent toute l’importance des premiers contacts, dans une ambiance de non-jugement, voire de bienveillance, par rapport à la pratique du jeu, et de sa fonction d’automédication.
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