The Kurdish movement’s decision to operate within and in opposition to the Turkish state reached a peak between 2013 and 2015. Three major events took place during this time period: the launch of the 2013 peace process, the 2014 presidential elections, and the June 2015 general elections. The principal driving force behind these campaigns was an important project put forward by Kurdish activists, which they termed as Türkiyelileşme [Turkeyfication]: an inclusive definition of national identity, which accepted being an integral part of Turkey while at the same time belonging to an ethnic group other than Turkish.Basing the argument on the Kurdish activists’ capacity to combine civil society activism and their promotion of democracy with the articulation of a national identity, this article considers the dynamics of the Kurdish movement along the lines of a “total social movement” between 2013 and 2015. Put forward by the sociologist Alain Touraine, a total social movement is a three-dimensional movement with social, political and national levels of action. It embodies fierce opposition between adversaries, but does not opt for violence no matter what the challenges are.
Cet article étudie l’évolution contemporaine des mouvements kurdes de Turquie et de Syrie. À partir de 2000, le mouvement kurde en Turquie est passé de l’objectif de créer un État indépendant à la volonté de travailler au sein du système politique turc. Cela a incité les activistes kurdes dans ce pays à militer dans le cadre d’un mouvement social pour une reconnaissance constitutionnelle et la décentralisation du pouvoir. À la suite du soulèvement syrien de 2011, le mouvement kurde en Syrie a donné la priorité à une existence autonome des Kurdes syriens au sein d’une future Syrie unie. Par ailleurs, la lutte des Kurdes contre l’État islamique (dans son acronyme arabe, Daesh) leur a permis de bénéficier d’une légitimité internationale naissante. Le présent article étudie l’impact de la lutte kurde syrienne sur le mouvement kurde en Turquie, et affirme que le mouvement kurde syrien a éclipsé les aspects sociaux du mouvement kurde en Turquie.
Cet article étudie l’interdépendance complexe entre les théories du nationalisme et des mouvements sociaux. Bien que les mouvements nationalistes et les mouvements sociaux partagent nombre de similitudes en termes d’organisation et de mobilisation, la littérature reliant ces deux thèmes est quasi inexistante. Je propose de revisiter les théories sur le nationalisme et les mouvements sociaux avant de discuter de leur éventuelle jonction. Ma contribution est que les mouvements nationalistes sont susceptibles de se transformer en mouvements sociaux lorsque leurs objectifs initiaux sont avancés mais ne sont pas pleinement réalisés. Pour corroborer cet argument, je me fonde sur une étude des mouvements contemporains basque, nord-irlandais et kurde.
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