This paper presents the hazard mapping of groundwater in the Tlemcen urban area (TUA). First, we identified the potential pollution sources (of industrial, agricultural and urban origins) existing in the studied area that can affect the karstic groundwater. It is the most important reserve and the main source of drinking water supply of this area. Then, we mapped all these hazards on a topographic map at scale 1:25,000. Finally, a classified hazard map was established. This investigation clearly shows that the groundwater of TUA is far from being safe from the risk of pollution. Adequate and urgent actions must be taken in order to eliminate or to reduce the risks of contamination of this water resource which is highly vulnerable because of the lack of protection perimeters.

The Henaya Irrigated Perimeter (HIP) is an agricultural area irrigated by treated wastewater (TWW) of Ain El Hout treatment plant. Various analyses have shown that i) this water has low concentration of heavy metals and toxic elements, ii) the average values of the physicochemical parameters for 136 samples are satisfactory (29.2 mg O2∙dm−3 for chemical oxygen demands – COD, 13.14 mg O2∙dm−3 for biological oxygen demands – BOD, 14.2 mg∙dm−3 of suspended matter – SM, 1.82 mg∙dm−3 of N-NO3, 7.7 for pH and 927.74 μS∙cm−1 for electric conductivity – EC). Thirdly, it contains a high number of bacteria and nematodes (7200 CFU∙(100 dm3)−1 for faecal coliforms and 30 eggs∙dm−3 for intestinal Nematodes) which makes it dangerous for groundwater contamination.The objective in this work is to characterize the TWW and evaluate the impact of it use for irrigation on the quality of Hennaya groundwater. Before this, one has to prove that there is an amount of TWW that feeds the water table to show that there is a risk of pollution. We then estimated the aquifer minimum recharge value by TWW using the Thormthwaite method. The estimation has given 92 mm which is an important quantity. The results of the groundwater microbiological analyses reveal no sign of contamination. The cause is the efficiency of the degradation of pollutants of the Vadose zone. The soil purifying power Md of the HIP was evaluated by the Rehse method and gave values ranging from 2.1 to 12.7 which indicated a complete purification.

No abstract

Les Monts de TIemcen constituent le massif carbonaté karstifié le plus étendu du nord-ouest algérien, après celui des monts de Saïda. Ils correspondent à un vaste horst de direction NE-SW et sont composés essentiellement de formations d'âge jurassique supérieur et crétacé inférieur. Les aquifères qui y sont contenus constituent la principale ressource en eau de la région. Ils sont captés par plus de 160 forages. Ces derniers se révèlent d'excellents outils d'observation du karst et en particulier de sa partie noyée. Dans les forages au rotary, les pertes totales de boue sont l'indice d'une karstification. L'enregistrement des côtes de pertes permet de repérer les niveaux fissurés et karstifiés. Trois différents aspects de cette karstification ont été observés : une fissuration importante, qui se traduit par des pertes totales de boue au cours du forage, des cavités importantes, qui se traduisent par des chutes libres d'outils de forage, et des cavités comblées d'un remplissage karstique, qui sont décelées grâce aux enregistrements de diagraphies et à l'étude des déblais. L'analyse statistique de ces données a permis de mettre en évidence les éléments suivants : -Le faciès dolomitique est nettement dominant par rapport au faciès calcaire ; -La fréquence de ces indices diminue lentement avec la profondeur ; -La fissuration est décelée d'une manière importante sur les 120 à 130 premiers mètres par rapport au toit des formations karstiques, sans pour autant qu'elle devienne inexistante en profondeur. Dans la zone effondrée de TIemcen, qui se situe sur les piémonts nord des Monts de TIemcen, un nombre important de forages (26) a permis d'effectuer une cartographie en courbes isopaques de la couverture du karst ainsi que celle du toit de la formation karstifiée. Cette dernière présente deux zones en creux à plus de 100 m de profondeur, dans les parties SW et NE. Le toit du substratum carbonaté jurassique présente une surface très irrégulière qui pourrait correspondre à un paléo relief karstique noyé par la transgression miocène. Enfin la dernière carte établie représente une surface de karstification qui pourrait être assimilée à une pseudo paléo-surface piézométrique.

Le calcul de la dissolution spécifique permet de quantifier l'érosion dans un système karstique. De nombreux auteurs ont cherché à établir différentes formules permettant de calculer la tranche théorique de calcaire dissous. A partir de formules classiques et de l'intégration du débit et de la charge dissoute, nous avons calculé la masse des carbonates dissous qui atteint 48 t/km2/an et estimé la dissolution spécifique qui est de 18 mm/1 000 ans pour le système karstique de Ghar Boumaza dans les monts de Tlemcen. Ce dernier est drainé par l'une des plus longues rivières souterraines d'Afrique, la Tafna souterraine. Il est situé dans une structure en synclinal dans les formations carbonatées du Tithonien. Le calcul de la dissolution spécifique aussi bien annuel que mensuel, dans ce système karstique, effectué pour deux années hydrologiques très contrastées, a permis de montrer que les conditions dans lesquelles s'est formé le réseau souterrain ont été probablement différentes. En effet, même si les données restent très fragmentaires, il apparaît que le régime pluviométrique actuel et par conséquent le débit des sources semble très faible par rapport à ce qu'il a été pendant les phases climatiques anciennes.