Les dispositifs numériques ne cessent de se diffuser dans la mise en place des formations professionnelles. Parmi eux, ceux qui mobilisent la réalité virtuelle (RV), suscitent un intérêt croissant ces derniers temps, lié à la diffusion de RV auprès du grand public. Après une analyse des discours qui soulignent les avantages de ces dispositifs sur le plan cognitif, commercial et financier, les sciences cognitives et la sociologie du travail nous permettront de prendre de la distance par rapport à ces discours. L’approche par les « capabilités » et les environnements capacitants dans l’apprentissage avec le numérique en contexte professionnel sera mobilisée dans la perspective d’ouvrir des pistes de réflexion sur l’intégration de ces dispositifs d’apprentissage en situation de travail.

« Victime », « Migrant », « Voyageur » : telles sont les catégories attribuées aux personnes étrangères dès leur arrivée à l’aéroport de Roissy, et qui vont déterminer leur destin. Suivant le profil qu’on leur accole, elles seront autorisées à séjourner en France, retenues en zone d’attente pour des examens complémentaires de leur situation, voire expulsées. Or ces catégories n’ont rien d’anodin ni de scientifique, mais tout à voir avec le « risque migratoire » que la police des frontières traque sans relâche.

L’article s’intéresse à un nouvel outil pédagogique de formation, la réalité virtuelle, embarquée dans l’hybridation d’un parcours de formation, durant de la crise sanitaire. À partir d’une étude d’usage sur son introduction dans une formation pour la prise de parole en public, l’article interroge les conditions dans lesquelles la réalité virtuelle peut permettre aux salariés de se former, et ce dans un contexte de télétravail contraint. Il développe une double perspective : d’une part, autour du design capacitant, en s’appuyant sur les sciences de l’éducation et la sociologie des usages, et d’autre part, une approche sociologique autour des environnements capacitants.