L'auteur remercie l'Agence nationale de la recherche (ANR) française de son soutien : projet CEP (Changements environnementaux planétaires) MACROES (ANR-09-CEP-003). 2 Faute de généralisation de la ZEE par les pays méditerranéens (même si cette situation peut être remise en cause. Cazalet, Galletti, 2011), la haute mer est très proche des côtes. Sur d'autres façades océaniques, les États s'étant créés des zones aussi larges que le droit de la mer l'autorise, le début de la haute mer est repoussé au large, à plus de 370 kms ou 200 milles marins (M.M.) mesurés à partir du point de départ constitué par les lignes de base. 3 Le droit emploie le terme d'"État", visant les institutions publiques, administratives et constitutionnelles qui représentent le pays, assurent au plan légal la direction des affaires publiques et l'engagent juridiquement, plutôt que le terme de "pays" qui est une totalité géographique, sociologique, etc. F Document téléchargé depuis www.cairn.infoird-91.203.32.150-15/07/2011 10h27. © De Boeck Université Florence GALLETTI Mondes en Développement Vol.39-2011/2-n°154 juriste, l'emprise sur les zones baignant leurs côtes a eu une nette importance, faisant du droit de la mer un droit stratégique pour pays vulnérables. Par divers aspects, la part des PED dans la construction du droit de la mer, et sa physionomie, a donc existé, et existe encore (partie 2), les règles de ce droit venant traduire leurs difficultés et les considérant par des solutions proposées. Mais ce droit, pris dans l'engrenage de l'universalisation, des rapports de forces, de la technicité, et des urgences écologiques, gomme également les particularismes des PED et leurs poids, au profit d'autres regroupements interétatiques plus régionaux et sectoriels autour des thèmes de l'environnement ou de la pêche. Au-delà du pays, terme large, plus géographique que juridique, la fin des "États en développement" est-elle venue, avec ce début des "États maritimes" s'imposant désormais avec des références aux obligations de gestion, de conservation, de valorisation et de partage des richesses issues des ressources de la mer, biologiques ou minérales, plutôt qu'avec des références développementalistes plus anciennes ?