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Résumé Cet article propose une étude conjointe des mobilités résidentielles et de la concentration de populations sélectionnées au sein de l’espace régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, en s’interrogeant sur les relations entre le processus de métropolisation régionale et la ségrégation résidentielle. Les analyses, fondées sur les quotients de localisation et les flux dominants des mobilités résidentielles, font apparaître de fortes différences spatiales entre les schémas résidentiels des populations cible. La plus remarquable concerne les cadres et les chômeurs, qui s’évitent, produisant des configurations spatiales ségréguées. Les résultats soulignent également la complexité des configurations produites ainsi que la sensibilité aux particularités locales.

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Résumé. L'espace franco-italo-monégasque est un exemple d'interface caractérisé par des interactions transfrontalièresà différenteséchelles. Plus précisément, le micro-État monégasque constitue le pivot de cet espace interface, de part ses spécificités territoriales et fiscales, générantà la fois flux et régulations. Cette communication propose d'analyser les interfaces de différentes natures produites par cet espace transfrontalier particulier,à travers le prisme de l'espace-temps. Effectivement, toute interface verticale, caractérisée par des processus qui s'articulentà différents niveaux d'organisation, conduità une prise en compte de multipleséchelles et de leur jeu. Ici, leséchelles analysées vont de l'espace transfrontalier de proximité (micro-échelle)à l'espace transrégional transfrontalier (macro-échelle) et sont définiesà partir des flux qu'elles produisent selon de multiples « attracteurs ».Nous proposons d'envisager ces flux sous l'angle de l'espace-temps autour de Monaco, produit par les temps de déplacement routier, le réseau autoroutierétant la colonne vertébrale de ces interactions. L'objectif de cet article, proposant un exemple géographique du concept d'interface, est double. D'une part, il propose une approche d'analyse des interactions transfrontalières combinant deux corpus théoriques, celui des interfaces et celui de l'espace-temps. D'autre part, dans une optique plus opérationnelle de l'analyse des interfaces, il fournit un cas d'application qui renvoie aux défis de la représentation graphique de dynamiques complexes (représentation multiscalaire, schématisation des interactions, cartographie de processus spatio-temporels).Les territoires transfrontaliers sont des exemples d'interface territoriale depuis longtemps analysés, encore plus aujourd'hui où la coopération remplace l'étanchéité des frontières. Ces interfaces génèrent des flux motivés par la situation de contact qui se traduit souvent par une miseà profit de part et d'autre de la frontière. Mais les interactions transfrontalières sont des dynamiques complexes, les espaces interfacés ne se limitent pas aux seuls espaces locaux de part et d'autre de la frontière. De plus, la métropolisation, qui suscite une mise en réseau croissante des territoires, favorise une plus grande portée spatiale de l'influence de la frontière. Cette influence doit doncêtre envisagée aussi bienà l'échelle locale que régionale. Considérer différents types d'interaction n'ayant ni la même portée spatiale ni les mêmes motivations n'est pas toujoursévident. Cet article propose et détaille une démarche permettantà la fois de décomposer les différents niveaux d'organisation des interactions transfrontalières et d'expliquer un certain nombre de ces interactionsà l'aide d'un corpus théorique constitué de la récente littérature sur les interfaces et des recherches sur l'espace-temps.A toute situation transfrontalière peutêtre associée une interface territoriale. Néanmoins, l'espace francoitalo-monégasque est un espace transfrontalier particulier puisqu'aux interactio...

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