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Comme le rappelle Françoise Perret dans son étude sur l'action du CICR en Hongrie, 1956 est d'abord l'année de la déstalinisation, lancée par le fameux rapport de Khrouchtchev devant le XXe Congrès du Parti communiste de l' Union soviétique. Cet événement a changé le cours de I'histoire du XXe siècle, et l'insurrection qui a éclaté en octobre 1956 à Budapest en a été une conséquence directe. Avec son étude intitulée «L' action du CICR en Hongrie», Françoise Perret, chargée de recherches au CICR, rappelle l' intervention du CICR pendant ces journées dramatiques pour la Hongrie. Depuis lors, l'histoire a une fois de plus changé de cap, avec l'écroulement du régime communiste en 1989.

Cet ouvrage de l'historien beige Leon Papeleux est notamment consacre aux relations du Saint-Siege avec le CICR dans le cadre de leurs actions respectives en faveur des prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.* Apres une etude approfondie des archives du Saint-Siege, Leon Papeleux presente une description detaillee du developpement de l'action du Vatican en faveur des prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale. Cette action caritative fut confiee par Pie XII a un organisme appele «Bureau» ou «Service d'informations» qui etait, entre autres, charge d'etablir des listes de prisonniers de guerre et d'informer les families, notamment avec l'aide de Radio-Vatican. Ce «bureau» envoya egalement des secours aux prisonniers de guerre et s'efforca de leur assurer une assistance morale. D'autre part, des representants de la nonciature de Berlin furent autorises a effectuer quelques visites de camps mais de maniere tres limitee, car les autorites allemandes entraverent l'action du Vatican en arguant qu'il incombait a la Croix-Rouge internationale de visiter les prisonniers de guerre. Pie XII avait confie a Monseigneur Montini (le futur pape Paul VI), substitut a la secretairerie d'Etat, la direction du «bureau». II etait assiste du Cardinal Maglione et de son adjoint, Mgr Tardini. L'action du Saint-Siege debuta au moment de l'attaque allemande contre la Pologne; en effet le Saint-Siege chargea immediatement ses nonces a Berlin, Budapest, Bucarest, Kaunas et Riga de se procurer des listes des prisonniers de guerre et des refugies polonais. Mais ils ne purent les obtenir, car les autorites allemandes leur repondirent que ces listes etaient uniquement communiquees a la «Croix-Rouge internationale». Le Vatican chargea alors son nonce a Berne, Monseigneur Bernardini, de s'adresser au CICR. Ainsi, des l'automne 1939, Monseigneur Bernardini eut des contacts reguliers avec le CICR, notamment avec son President, Max Huber. Durant toute la guerre, Monseigneur Bernardini allait

De l'insurrection à l'indépendance * * Françoise Perret a été chargée de recherches historiques au CICR. En cette qualité, elle a collaboré à la rédaction du volume qui couvrira l'histoire du Comité international de la Croix-Rouge de 1956 à 1965. Quarante ans après le début de la guerre d'Algérie, la Revue publie le chapitre consacré à l'Algérie qui est une chronique fondée sur l'étude des archives du CICR.

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