Le processus de datation dendrochronologique implique un mélange de postulats historiques, archéologiques et mathématiques. La marge d'erreur tolérée des dates livrées doit être adaptée à l'usage qu'il en est fait, la date dendrochronologique pouvant être aussi bien une indication accessoire à un discours qu'un élément clé d'une démonstration. L'erreur acceptable n'est pas la même dans le rapport monographique d'un monument que dans l'évaluation d'une construction de plusieurs milliers de bois issus d'une vaste zone-la moitié nord de la France et ses marges de basse altitude. L'exigence de transparence de l'erreur est plus grande. Dans la perspective de tenter une reconstruction climatique du 2 e millénaire de notre ère (programme ANR ESCARSEL) à partir du chêne, dans la zone en question, nous avons mis au point un calcul qui filtre les séries datées en tenant compte de la nature de la méthode qui les a datés en amont.

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Georges Lambert, Catherine Lavier, Patricia Perrier et Sophie Vincenot. Pratique de la dendrochronologie. Née de l'étude des cernes d'arbres millénaires aux Etats-Unis, la dendrochronologie consiste aujourd'hui en la mise en oeuvre de techniques de recueil et de traitement des données. Le recueil des données se fait sur un échantillon de bois où les largeurs des cernes sont évaluées en plusieurs endroits en vue d'arriver à une moyenne. La datation se fait essentiellement en comparant le parallélisme des évolutions entre la moyenne de l'échantillon et des moyennes provenant d'un grand nombre de pièces qui finissent par avoir valeur d'étalon. Ces recherches de datation sont aidées par la présence d'événements climatiques particuliers qui ont laissé leur signature. Les recherches de parallélisme entre un échantillon et un étalon (il en existe dans plusieurs régions), sont contrôlées par des tests statistiques.

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