Objectifs : Le but de cette étude transversale effectuée en aveugle est d’évaluer l’influence d’un appareil orthodontique fixe sur le rachis cervical. Matériels et méthodes : Le nombre et la gravité des dysfonctions somatiques (altération dans la fonction d’un élément constituant le système somatique ou DS) du rachis cervical ont été étudiés chez des patients classés en trois groupes : sujets sans traitement orthodontique (groupe 1), sujets portant un appareil orthodontique fixe (groupe 2) et sujets en contention après la dépose de l’appareil orthodontique fixe (groupe 3) et comparés grâce au test du khi2. Résultats : Un total de 145 patients âgés de 6 à 17 ans ont été inclus. Il y avait plus de DS dans le groupe 2 (p = 0,006) que dans le groupe 1. Il n’y avait pas de différence entre le groupe 1 et 3 (p = 0,2), entre le groupe 2 et 3 (p = 0,4) et entre les trois groupes (p = 0,6) concernant la sévérité des DS. Conclusion : Les troubles cervicaux ne devraient pas être imputés à long terme au traitement multi-attache puisqu’une fois le traitement orthodontique actif fini, les DS ne sont pas significativement augmentées par rapport au groupe contrôle. Ces résultats incitent à effectuer une étude pour évaluer le bénéfice d’un suivi ostéopathique des patients à risque après la pose de l’appareil multi-attache.
La prévalence des dysfonctions somatiques cervicales (DSC) est temporairement augmentée durant le traitement orthodontique. L’objectif de cette étude est de rechercher les facteurs prédictifs des DSC inhérents au patient et au traitement. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective comparative sur 68 patients en cours de traitement multi-attache entre un groupe ayant développé des DSC sévères versus un groupe témoin (DSC absentes, légères à modérées). Les critères étudiés étaient la typologie verticale et la classe molaire, le disjoncteur, le ressort ouvert, les cales de surélévation, les extractions. Nous avons effectué une étude uni- et multivariée. Résultats : Les facteurs de risque pourvoyeurs de DSC sont l’hypo ou l’hyperdivergence, la classe II molaire, les cales de surélévation molaire, les ressorts ouverts. Le disjoncteur serait protecteur. Les extractions constituent un facteur non significatif. Conclusion : L’étude corrobore l’importance de la classe I molaire et de la normodivergence. Une étude complémentaire est nécessaire pour évaluer si ce sont les dispositifs de traitement ou les caractéristiques diagnostiques qu’ils traitent qui sont reliés aux DSC.
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