Paradigm shifts throughout the history of microbiology have typically been ignored, or met with skepticism and resistance, by the scientific community. This has been especially true in the field of virology, where the discovery of a “contagium vivum fluidum”, or infectious fluid remaining after excluding bacteria by filtration, was initially ignored because it did not coincide with the established view of microorganisms. Subsequent studies on such infectious agents, eventually termed “viruses”, were met with skepticism. However, after an abundance of proof accumulated, viruses were eventually acknowledged as defined microbiological entities. Next, the proposed role of viruses in oncogenesis in animals was disputed, as was the unique mechanism of genome replication by reverse transcription of RNA by the retroviruses. This same pattern of skepticism holds true for the prediction of the existence of retroviral “antisense” transcripts and genes. From the time of their discovery, it was thought that retroviruses encoded proteins on only one strand of proviral DNA. However, in 1988, it was predicted that human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1), and other retroviruses, express an antisense protein encoded on the DNA strand opposite that encoding the known viral proteins. Confirmation came quickly with the characterization of the antisense protein, HBZ, of the human T-cell leukemia virus type 1 (HTLV-1), and the finding that both the protein and its antisense mRNA transcript play key roles in viral replication and pathogenesis. However, acceptance of the existence, and potential importance, of a corresponding antisense transcript and protein (ASP) in HIV-1 infection and pathogenesis has lagged, despite gradually accumulating theoretical and experimental evidence. The most striking theoretical evidence is the finding that asp is highly conserved in group M viruses and correlates exclusively with subtypes, or clades, responsible for the AIDS pandemic. This review outlines the history of the major shifts in thought pertaining to the nature and characteristics of viruses, and in particular retroviruses, and details the development of the hypothesis that retroviral antisense transcripts and genes exist. We conclude that there is a need to accelerate studies on ASP, and its transcript(s), with the view that both may be important, and overlooked, targets in anti-HIV therapeutic and vaccine strategies.

A public debate took place place in France in 2018 concerning ethical and social issues of biomedicine and life science and technologies. As faculty members of French medical schools and scholars in Social Sciences and Humanities, we contributed to introduce the central theme of health professionals education. What roles and what place should we assign to the social sciences and Humanities in preparing health professionals who will work in a transforming and largely unpredictable context? In this paper, we list 4 crucial issues for the present and the future of healthcare profession, concerning changes of medical roles; new biomedical concepts and innovations; long term consequences on health social contract; ethical issues in health care daily life settings. Then, we list 4 kinds of resources that are brought to students by Social Sciences and Humanities courses. They concern the connection to patients's experiences the social and cultural construction of these experiences; the social responsibility of medical doctors; and the independence of their professional judgments. This is a plea for the development of reflexivity and critical thought backed up by well identified, well integrated and sufficiently developed Social Sciences and Humanities courses in French medical schools.

Dans son discours prononcé au Puy-en-Velay le 3 mars 2011, le Président de la République française déclare : « La République, mes chers compatriotes, est laïque. Elle appartient donc à tous les citoyens sans distinction aucune […] ». Ce propos paraît s'inscrire dans une continuité constitutionnelle. L'article 1 de l'actuelle Constitution de la Ve République indique que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ». Le préambule de la Constitution de 1946 rappelle que « la Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État ». CONDORCET, dans son Rapport et projet de décret sur l'organisation générale de l'instruction publique, écrit en 1792 : La Constitution, en reconnaissant le droit qu'a chaque individu de choisir son culte, en établissant une entière égalité entre tous les habitants de la France, ne permet point d'admettre, dans l'instruction publique, un enseignement, qui, en repoussant les enfants d'une partie des citoyens, détruirait l'égalité des avantages sociaux et donnerait à des dogmes particuliers un avantage contraire à la liberté des opinions (CONDORCET, 1792). Cette continuité apparente ne fait illusion pour personne. La laïcité est en effet devenue un enjeu, voire un otage du débat politique, et la diversité de ses acceptions chez les responsables politiques comme parmi les penseurs médiatiques qui animent le débat public brouille singulièrement la tâche du personnel de l'éducation nationale. L'article L 11.1 du code de l'éducation indique en effet qu'» outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République ». Et il précise : « Dans l'exercice de leurs fonctions, les personnels mettent en oeuvre ces valeurs ». Comment mettre en oeuvre aujourd'hui dans l'exercice quotidien de son métier d'enseignant, de conseiller principal d'éducation, de personnel de direction, la laïcité quand elle prend, dans le débat public comme dans les propos du président de la République, des acceptions paradoxales ? Nous aborderons d'abord quelques questions que peuvent se poser les professionnels de l'Éducation nationale dans ce contexte avant de tenter de poser un diagnostic sur cet étrange moment politique. I. Sacralisation de l'École et religion de la laïcité ? L'auteur de l'Éloge des frontières, pour qui « là où il y du sacré il y a une enceinte » (DEBRAY, 2010, p. 36) s'est fait, dans Le Moment fraternité notamment, l'éloquent avocat de la sacralisation des savoirs et de l'École : « Remise à niveau, l'école a perdu son statut de "lieu à part", où s'apprend, à l'écart des familles, la citoyenneté républicaine » (Debray, 2009, p. 52).

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