Le présent article étudie le rôle de la cognition dans l’adaptation humaine aux changements climatiques et la place que la psychologie cognitive peut jouer dans ce domaine. Nous partons du postulat que la cognition humaine, médiatisée par la culture, joue un rôle central dans les processus d’adaptation à l’environnement climatique et à ses modifications. L’accélération actuelle des changements climatiques globaux met à l’épreuve les modes de traitement des informations climatiques. En effet, la nature imprévisible et complexe des phénomènes climatiques actuels ne permet pas à la culture de fournir les connaissances et les outils cognitifs nécessaires pour traiter ce problème. De ce fait, l’individu peut se retrouver en situation de vulnérabilité cognitive. Prenant en considération les contraintes environnementales et les caractéristiques culturelles, nous présenterons dans un premier temps, quelques résultats d’études préliminaires, menées auprès d’adultes de Nouvelle-Calédonie et de Paris, sur la représentation du climat, des changements climatiques et sur la capacité humaine à s’adapter à ces changements. Dans un second temps, nous fournirons une comparaison intra-culturelle portant sur la représentation du climat dans différentes conditions géographiques et climatiques, en France. Nos résultats suggèrent que la culture, mais aussi l’expérience climatique et environnementale, ont des répercussions sur l’adaptation cognitive. Les adultes parisiens présentent une plus grande vulnérabilité cognitive, donc une adaptation cognitive moins performante. Nous considérons que ces résultats peuvent être expliqués par la pensée analytique dominante chez les populations urbaines occidentales, et l’absence de représentations bi-métriques.
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