Les troubles de la santé mentale touchent l’humain, un « Homme-trace » (Galinon-Mélénec, 2011), à la fois producteur et construit de traces, quel que soit son genre, son âge ou son niveau social. Le numérique, compris comme culture (Doueihi, 2013), modifie la construction de la sociabilité et l’espace que nous habitons. Il change le rapport aux mobilités dans la ville. Avec son avènement, on « trace sa route » (Vidal, 2015) en produisant des traces et des données qui changent instantanément un urbanisme en mouvement et en expansion continus. Appréhendant le handicap comme une variation du développement humain (Fougeyrollas, 2010), nous interrogeons la place du numérique dans la réalisation d’une pleine participation sociale de la population ayant des incapacités psychiques. Inspirée de l’interactionnisme et des travaux de l’École Française sur la Trace, notre recherche ethnométhodologique interroge les représentations sociales, la communication et les usages du numérique d’un groupe de personnes ayant des incapacités psychiques dans un habitat spécialisé au Havre au nord-ouest de la France. De plus, nous interviewons des organismes accompagnant le groupe à la vie sociale et à l’inclusion. Notre observation montre un faible usage du numérique, quoique ce dernier joue un rôle principal dans la construction du lien social de ces personnes et préserve leur contact avec la ville. Les accompagnateurs se méfient du numérique dans leur relation avec le groupe et le considèrent comme une « boîte noire ». Nous proposons un clubhouse connecté qui met en place une éducation au numérique et des projets mémoriaux collaboratifs en partenariat avec des acteurs publics et privés pour une participation sociale en réseaux au sein des nouveaux environnements de la ville étendue numériquement.
How do we define participation during a pandemic? Are we in an era that requires reinventing our physical space and our modes of participation to build a new society? The novel coronavirus has deconstructed social space as we know it, and significantly disrupted our participation in its spheres. Today we are witnessing new forms of space, in the light of the ongoing pandemic and its impact on our participation, physical space and digital culture. This article demonstrates changes that occur in the physical and connected spaces that form our “new virtual urbanism” (Doueihi, 2011). It describes participation practices in natural parks in a Geneva-Switzerland and the Pays de Gex-France, distinguishing three types of spaces: the pre-pandemic space, the confinement space and the deconfinement space. It shows how socio-cultural practices changed in relation to the configuration of the space and the use of digital technology. Will we need to reinvent our space to encourage participation? The answer lies perhaps in considering the development of our digital traces and harvesting them in organized projects with rules, purpose, administration, management and governance. In this sense, digital participation becomes full and efficient when it relies on the process of building a memory and includes those who find themselves excluded from this new world.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.