On the 13 th of January 2015, the French daily soap opera Plus belle la vie inserts at the beginning of its episode an additional scene about Charlie Hebdo ’s terrorist attack. Then, the show repeats this initiative after Paris and Brussels’ attacks on a most reactive way. On one hand, this article interrogates the evolution of the scenes and on the other hand, it enlights the particular potentials of a fiction in these circumstances.
Diffusée à l'hiver 2016, la mini-série française Trepalium inaugure le cycle de fiction dystopique de la chaîne franco-allemande Arte, mettant en scène une société alternative scindée en deux par un mur et ostracisant les citoyens sans-emploi. De fait, les thématiques afférentes sont développées au cours des intrigues : inégalités sociales, stigmatisation du chômage mais aussi souffrance au travail. Nous nous interrogeons sur la fonction d'opérateur qu'endosse la série dans la sphère publique, susceptible de mettre en visibilité des problèmes publics et d'en construire des cadrages successifs au fil de la narration. En ce sens, scénaristes, producteurs et diffuseurs peuvent se concevoir comme des « entrepreneurs de morale » recourant à la sérialité dystopique afin de parvenir à la construction d'une « dramaturgie » des problèmes publics par le truchement de l'univers diégétique.
Diffusée sur la chaîne Canal + entre 2007 et 2009, la série Reporters met en scène le quotidien de deux rédactions d’information générale. Le spectateur suit dès lors les péripéties des journalistes, entre faits divers et investigations. Cependant, si la série s’attache pour l’essentiel aux journalistes, elle ne manque pas non plus de peindre le monde politique et ses différents acteurs. Ainsi les deux saisons consacrent une large partie de leurs intrigues à l’ascension de Jacques Barlier, ambitieux ministre de l’Intérieur convoitant Matignon et de son conseiller en communication, Christian Janssen. Cette trajectoire exemplaire du parcours d’un homme politique permet à la série d’investir le champ des séries dites politiques, abordant bien évidemment la collusion entre pouvoir et journalisme, mais dévoilant également les stratégies de communication des cabinets ministériels. Le présent article se propose, par le biais d’un double corpus composé d’entretiens originaux et d’une étude de contenu, d’étudier la description et vision des politiciens et de la politique dans la série de Capa Drama. Il s’agit ainsi dans un premier temps de parvenir à cerner et analyser le « monde de l’art » de la production télévisée, ses spécificités, puis dans un second temps d’envisager la mise en scène de la politique et de ses procédés, par le prisme des intrigues proprement dites.
À l’aube des années 2000, la chaîne payante Canal+ diversifie sa gamme de programmes en lançant plusieurs séries dramatiques ambitieuses, exigeantes et réalistes. Celles-ci portent le label de “Création Originale.” Cette stratégie de labellisation participe à une différenciation de l’offre des chaînes gratuites françaises. Elle consiste aussi à transposer la stratégie déployée à la fin de la décennie précédente par le diffuseur premium nord-américain, HBO. Partant d’entretiens sociologiques réalisés avec des producteurs, scénaristes, et chargés de programmes de séries de Canal+, cet article met en évidence deux corollaires de cette politique éditoriale: une modification des méthodes de travail en matière de fictions télévisées, ainsi qu’une recomposition des sphères professionnelles de la télévision française.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.