Since 2008, our research has involved sociological monitoring of the political construction of the Calanques National Park, its social uses and the environmental controversy that has arisen. We have addressed these issues in the context of their interaction with urban policies. This article analyses the interactions between the Calanques National Park and the city of Marseille through the analytical framework of environmental effort. Environmental effort can be defined as the socially differentiated and potentially unequal contribution of social actors to public environmental protection policies. First, we show how the territorial make-up of Marseille has always involved a great deal of crossover between the city, the countryside and nature. Second, we examine the boundaries between the city and nature today, a result of convergence between a prevailing naturalist vision that dominated the creation of the Calanques National Park and the city’s urbanism strategy. Third, we show how the environmental effort required of the population in some districts to protect the Calanques in the context of park policy is compounded by an additional urban environmental effort required of inhabitants to support the transformations imposed on their immediate environment.
Le futur Parc national des calanques, aux portes d’une agglomération de près de deux millions d’habitants, est porteur de nombreux enjeux liés à la proximité de la ville. Ceux-ci sont mis en débat dans des arènes instituées par le GIP, et dans celles plus spontanées qu’animent des collectifs de résidents — usagers locaux, dont les pratiques et la nécessaire implication sont reconnues par la nouvelle loi sur les parcs (2006). L’objectif de notre article est de montrer comment au nom de la protection de la nature sont finalement renforcées des formes plurielles d’inégalités environnementales. Ni la dimension périurbaine du parc national, ni sa mission d’accueil n’ont permis de faire valoir des préoccupations en termes d’égalité d’accès ou d’ouverture au public. L’occultation de cette périurbanité, voire son assimilation à ses seuls impacts négatifs sur le milieu naturel (sur ou mal-fréquentation, pollutions), ainsi que la délégitimation des usages du plus grand nombre (« non-traditionnels » et « moins méritants ») l’explique en grande partie. Afin de compléter notre réponse et de mieux mettre en exergue l’articulation entre ville et nature dans le projet de parc, nous focalisons ensuite sur l’exemple du quartier de la Cayolle, porte d’accès viaire de la calanque habitée de Sormiou (cabanons). Les interactions entre politique de préservation et stratégie de requalification urbaine y sont patentes. Mais l’évitement des questions qu’elles posent en termes d’inégalités n’a pas permis au parc en constitution d’être un catalyseur de développement social pour le quartier.
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