This article focuses on European migrants living in Morocco and now near retirement or retired. Using a lifecourse approach we are interested in whether their timing of migration to Morocco made a difference in terms of their motivations to settle there and subsequently with the social relationships at the destination. To this end, we conducted 36 biographical interviews with Swiss, Dutch and Belgian Flemish migrants aged 50 and older. Findings show the relevance of a lifecourse perspective for international migration studies. Early adulthood migrants to Morocco had no strong obligations in their home country and were ready to explore new affective or professional experiences in a new country. They had the time to discover and find a place in Moroccan society and to develop long-lasting social relationships with kin and non-kin. Middle-adulthood migrants moved with the intention of rapidly accessing a higher standard of living thanks to the tourism economy, with hedonistic perspectives in a setting with a better climate. Their social life is limited to interaction with business clients and a few like-minded migrants from Europe, and their communication with personnel is a daily challenge. Most late-in-life migrants experienced disruptive life events before migrating, and expected to find in Morocco a second chance to build a better life. They generally move in select circles of European expatriates.
À l’ère de la globalisation, la mobilité internationale des étudiants est considérée comme une valeur importante par les établissements d’éducation supérieure et les gouvernements européens. Différents États cherchent en effet à attirer les «cerveaux » dans leurs établissements d’enseignement supérieur. Le fait d’effectuer une partie ou la totalité des études à l’étranger est perçu comme une opportunité d’accroître le capital humain des étudiants et leur employabilité sur un marché du travail international devenu plus concurrentiel et flexible. Toutefois, lorsque l’on observe la situation de la majorité des étudiants en provenance des pays africains et latino-américains dans les États européens, on constate une précarisation de leurs conditions de vie pendant les années de formation, ceci tant sur le plan du statut juridique que sur le plan socioéconomique, ce qui peut avoir des effets sur leur rendement académique. De plus, certains États n’autorisent pas ou limitent l’accès à l’emploi de ces étudiants une fois leur formation achevée. Ils ne peuvent souvent pas non plus trouver un travail en lien avec leur diplôme dans leur pays d’origine. Ainsi, plutôt que l’accroissement de leur employabilité, on observerait un phénomène de gaspillage de cerveaux ou alors une mobilité plus ou moins contrainte vers des États tiers, notamment d’Amérique du Nord ou d’Océanie, où les risques de déqualification sont aussi bien présents. En contrepoint des rapports Nord-Sud, souvent envisagés en termes de « brain drain » ou de « brain gain », cet article s’interroge sur l’émergence d’un troisième processus, le « brain waste ». Le matériel empirique est composé d’entretiens qualitatifs avec 64 étudiants interviewés dans une première phase, puis dans une deuxième phase, avec 22 diplômés de la HES-SO originaires de l’Afrique et de l’Amérique latine et ayant suivi principalement les filières de santé et des ingénieurs des Cantons de Genève et de Vaud qui sont celles qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants étrangers.
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