L’étude a eu pour objectif de caractériser la gestion de 27 élevages de porcs dans le cadre d’un programme de conservation du porc Créole de la Martinique. Des échantillons sanguins ont été prélevés sur 67 porcs pour des analyses sérologiques. Une analyse multivariée a distingué six groupes d’élevage : le groupe 1 (n = 9) correspondait aux élevages familiaux comptant moins de trois verrats et présentant un âge de réforme des reproducteurs plus élevé que les autres élevages (6,2 vs 5,0 ans, p < 0,01) ; le groupe 2 (n = 5) était constitué de petits élevages avec deux saillies par truie par an et avec plus de deux espèces de bétail élevées ; le groupe 3 (n = 5) était composé d’élevages de plus de quatre verrats et de plus de quatre truies, avec une conduite en bande et une alimentation basée principalement sur du concentré industriel ; le groupe 4 (n = 4) correspondait à des élevages familiaux avec des porcs élevés en plein air et alimentés principalement avec des ressources locales (50 à 100 % de la ration) ; le groupe 5 (n = 3) était constitué d’agriculteurs en système polyculture-polyélevage avec plus de trois verrats et plus de dix truies ; et le groupe 6 se distinguait par un nombre important de femelles (n = 25) sans conduite en bande. L’analyse des données sérologiques a montré que la situation sanitaire de ces élevages porcins en Martinique était excellente, sans maladie contagieuse identifiée, en bâtiment comme en plein air ou semi-plein air. La typologie obtenue et les résultats sur le statut sanitaire des fermes sont des signes encourageants pour poursuivre le projet de conservation des porcs Créoles par des échanges de reproducteurs sains entre les éleveurs et par le développement d’un marché de niche autour des valeurs patrimoniales.
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