, la tuberculose active est principalement diagnostiquée chez les migrants provenant de pays où la maladie est endémique et au sein des populations autochtones. Toutefois, des cas de tuberculose active chez les consommateurs de drogues et les sans-abri ont été déclarés dans le Grand Montréal depuis 2003. Objectif : Décrire l'éclosion de tuberculose à Montréal selon les caractéristiques sociodémographiques, les facteurs de risque et les caractéristiques cliniques des cas, ainsi que l'intensité des interventions de santé publique, le suivi et la localisation des lieux de transmission potentielle. Méthodologie : Tous les cas de tuberculose active ayant le génotype d'intérêt et résidant au Québec ainsi que les cas ayant un lien épidémiologique avec ces derniers ont été inclus dans l'investigation. Les données ont été extraites de façon rétrospective des enquêtes épidémiologiques de routine effectuées par les autorités de santé publique. Les caractéristiques des cas ont été décrites à l'aide du logiciel Excel. Une analyse spatiale des lieux fréquentés pendant les périodes de contagiosité des cas a été effectuée. Résultats : Entre janvier 2003 et février 2016, 35 cas ont été recensés. La plupart des cas (86 %) étaient des non-Autochtones nés au Canada. De ce nombre, 28 cas présentaient plusieurs facteurs de risque, notamment la consommation de drogues (93 %), la consommation excessive d'alcool (64 %), l'itinérance (46 %), des comorbidités, telles qu'une co-infection VIH (36 %), et un stade avancé de la maladie. Sept cas ne présentant aucun facteur de risque étaient tous des contacts étroits de cas avec des facteurs de risque. L'intensité de la prise en charge des cas par les autorités de santé publique était élevée. Les lieux fréquentés par les cas présentant des facteurs de risque comprenaient des fumeries de crack, des refuges et des centres de réadaptation en dépendance dans le centre-ville de Montréal ainsi qu'un milieu résidentiel situé dans une région suburbaine. Conclusion : Des éclosions de tuberculose peuvent se produire au sein de populations urbaines marginalisées nées au Canada, en particulier chez les personnes qui consomment des drogues. Des interventions adaptées à cette population sont nécessaires pour le dépistage et le diagnostic précoce de la tuberculose latente et de la tuberculose active de même que pour l'amélioration de la liaison avec les services de santé.
Mise en contexte : La gonorrhée est la deuxième infection transmissible sexuellement (ITS) la plus fréquemment signalée au Canada après la chlamydia et les taux de cette infection sont en augmentation depuis 1997. Objectif : Résumer les tendances observées dans les taux de gonorrhée au Canada de 2010 à 2015. Méthodologie : Les cas de gonorrhée confirmés en laboratoire sont déclarés à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) par l'ensemble des provinces et des territoires canadiens. Ainsi, le taux d'infection gonococcique a pu être calculé à l'échelle nationale, de même que par sexe, par groupe d'âge et par province ou le territoire. Résultats : En 2015, 19 845 cas de gonorrhée ont été déclarés au Canada, ce qui correspondait à un taux de 55,4 cas par 100 000 habitants et à une augmentation de 65,4% depuis 2010 (33,5 cas par 100 000 habitants). Les hommes présentent systématiquement des taux plus élevés que les femmes (70,2 cas par 100 000 habitants comparativement à 40,6 cas par 100 000 habitants en 2015) et un accroissement plus rapide des taux (85,2 % comparativement à 39,5 % entre 2010 et 2015). Les taux chez les les adultes de 60 ans et plus ont augmenté plus rapidement que les taux chez les personnes plus jeunes, bien que les taux absolus les plus élevés étaient retrouvés chez les personnes de 15 à 29 ans. Les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et le Yukon présentaient les taux de gonorrhée les plus élevés en 2015. Conclusion : Les hommes, les adolescents et les jeunes adultes continuent de représenter la majorité des cas de gonorrhée. Davantage de recherches sont nécessaires afin de mieux comprendre les tendances actuelles de l'épidémiologie de la gonorrhée afin de maintenir, d'évaluer et d'améliorer les interventions de prévention primaire et secondaire des infections transmissibles sexuellement.
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