RésuméL’article discute la pertinence de l’établissement des études coloniales comme branche spécifique des recherches historiques. Dans le contexte français, il n’est pas certain que l’institutionnalisation de l’histoire coloniale soit la meilleure voie. Sans doute, les recherches et l’enseignement ont accumulé des retards en France, notamment par rapport aux pays anglophones. Cependant, une spécialisation coloniale présente l’inconvénient de renforcer l’opposition entre terrains d’outre-mer et métropole, qui est une traduction de la distinction entre république et empire, en vigueur sous les IIIeet IVeRépubliques. En outre, les etudes coloniales courent le risque de favoriser les recherches sur les régions extra-européennes, en Asie, en Afrique, en Amérique, à partir de sources en langues européennes. En conclusion, l’article propose un cadre à la fois national, colonial et international pour la recherche historique sur les anciens empires et sur les situations coloniales, qui n’appartiennent pas toutes au passé.
Résumé La recherche historique sur la constitution de la catégorisation raciale en tant que ressource politique s’inscrit dans le paradigme du constructivisme social. À partir de ce point d’accord, des propositions s’affrontent sur la question de savoir à partir de quand une discrimination attestée peut à bon droit être décrite comme raciale. Plusieurs modèles sont présentés dans l’article. Il s’agit de montrer d’une part que la désignation de l’altérité porte en premier lieu sur des groupes qui ne sont guère marqués par des différences visibles, et d’autre part que les politiques raciales ont pour finalité de freiner les processus de réduction de l’altérité.
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