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Depuis une vingtaine d'années, la côte de Saint-Trojan, au sud-ouest de l'île d'Oléron, s'érode à un rythme très soutenu. Différentes stratégies sont à l'étude pour maintenir le site en l'état. La dune et les plages de sable fin font en effet office de vitrine publicitaire pour l'économie touristique. La question de leur préservation est devenue un enjeu majeur pour la population locale. Ce n'est pas une préoccupation uniquement environnementale, mais aussi économique et sociale. Le phénomène a déjà été largement décrit, notamment par les aménageurs locaux. Mais l'érosion marine n'intervient pas de manière continue et s'exerce presqu'uniquement lors de conditions paroxysmales, pendant les tempêtes. Nous proposons ici une nouvelle méthode (qualitative et probabiliste) d'évaluation de la vulnérabilité aux tempêtes de la frange littorale. Il s'agit d'employer un modèle de comportement. Ce modèle fait d'abord l'inventaire des conditions météo-marines qui conduisent à l'érosion et tente ensuite de prévoir leur survenue. La méthode de prédiction passe par une représentation graphique de la contrainte qu'exercent les principaux agents marins. Le modèle est validé a posteriori (avec des mesures archivées) mais aussi a priori en tant qu'outil de prédiction. Bien qu'il soit efficace pour prédire les phases d'érosion, il doit encore être amélioré sur certains points. A terme, il est envisagé que cet outil puisse servir de veille climatique dans le cadre d'une amélioration de l'actuel dispositif de gestion.

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L'évolution actuelle du climat incite à s'interroger sur certains événements physiques littoraux (aléas) et sur l'endommagement qu'ils peuvent impliquer. Des simulations simples décrivent les changements possibles en terme de fréquence ou d'intensité (partie 1). Pour simuler les aléas composites, les modèles sont beaucoup plus difficiles à écrire car ils font intervenir des chaînes causales remontant loin en arrière dans le temps et ont des conséquences spatiales décalées. Les réponses des sociétés aux aléas composites peuvent, de surcroît, engendrer d'autres systèmes et des aléas nouveaux (partie 2). Les questions scientifiques que cette situation pose sont présentées en troisième partie et concernent, en particulier la résilience des systèmes et la «valeur» que la science leur attribue.