This article analyses the circulation of the word ‘war’ in French anti-terrorist discourse since the 1980s. Although its use was apparent well before the attacks carried out in 2015, it experienced such a rise in frequency that it formed a discursive rupture. Its usage seeks to intensify the intentions traditionally evoked by anti-terrorist discourse by calling attention to amplification in the situation, while also seeking to justify a strategy based on exceptional circumstances.
Julien Fragnon, Aurélia Lamy L'Après-11 septembre ou l'étiologie d'un monde qui change. Unicité sémantique et pluralité référentielle Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis constituent l'archétype de l'évènement moderne défini par l'historien Pierre Nora, qui insiste notamment sur la contribution historiographique des médias de masse dans l'apparition d'un évènement :Le propre de l'événement moderne est de se dérouler sur une scène immédiatement publique, de n'être jamais sans reporter-spectateur, ni spectateur-reporter, d'être vu se faisant et ce voyeurisme donne à l'actualité à la fois sa spécificité par rapport à l'histoire et son parfum déjà historique. (Nora, 1972, p. 166)
Quand le 11-Septembre s'approprie le onze septembre. Entre dérive métonymique et antonomase Selon un sondage récent, 30 % des Américains ont oublié l'année des attentats du onze septembre 2001, alors que 95 % d'entre eux se souviennent qu'ils ont eu lieu un onze septembre 1. Ces deux pourcentages consacrent la domination de l'expression 11 septembre pour nommer les attentats survenus à New York et à Washington. Mais cette domination s'est étendue au point de modifier la nomination d'autres évènements. C'est ce processus d'appropriation sémantique que nous allons explorer à travers deux situations médiatiques : la commémoration, en septembre 2003, du renversement du président Allende au Chili, et les attentats du onze mars 2004 à Madrid. D'après l'usage des occurrences de l'expression 11 septembre dans les articles analysés 2 , nous faisons l'hypothèse que l'appropriation de cette dénomination, par la référence aux attentats du onze septembre 2001, conduit à son changement de statut discursif. Le postulat de notre travail est de considérer que l'unité syntagmatique le 11 septembre est, dans certains contextes, devenue un nom propre. En effet, si elle ne respecte pas l'ensemble des critères de ce dernier, tels que la présence d'une majuscule 3 ou le fait que le nom propre ne puisse être traduit 4 , elle désigne un référent unique répondant à la fonction pragmatique du nom propre. Alors que les noms communs désignent une classe d'objets, une catégorie ou un concept, le nom propre est supposé effectuer une désignation unique, individuelle (Leroy, 2004, p. 21).
Cet article étudie plusieurs travaux francophones récents sur la radicalisation et fondés sur des observations de première main. Après avoir discuté l’usage qui est fait de la notion même de radicalisation, il s’appuie sur plusieurs acquis de la sociologie du militantisme pour saisir la complémentarité d’approches fondées sur des terrains d’analyse différents. Il en ressort l’importance d’un processus de subjectivation qui est au cœur des trajectoires d’engagement radical. Celui-ci s’impose comme une quête de sens reconfigurée dans un contexte biographique spécifique.
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