L’étude a porté sur les effets des caractéristiques du troupeau (race, taille, parité et zone d’étude) et des pratiques d’élevage (chaleurs induites/naturelles, pratique du flushing ou non, et durée du tarissement) sur les taux de fécondité et de fertilité de 721 vaches laitières (VL) des races Montbéliarde (n = 379) et Prim’Holstein (n = 342) réparties sur 23 troupeaux, nées et mises à la reproduction en Algérie. Les paramètres de fécondité ont révélé un intervalle entre le vêlage et les premières chaleurs de 86,8 ± 48 jours, entre le vêlage et la première insémination artificielle (IA) de 108 ± 80,4 jours, entre la première IA et l’IA fécondante de 42,9 ± 85,2 jours, entre le vêlage et l’insémination fécondante de 152 ± 116 jours, et entre vêlages de 427 ± 122,8 jours. Un taux de réussite moyen en première IA de 54,8 % (VL) et 38,8 ± 20 % (troupeau), un index de fertilité apparent de 1,83, et 19,3 % de VL inséminées trois fois et plus (dans 16,2 ± 11 des troupeaux) ont été enregistrés. La fécondité plus que la fertilité était loin des objectifs. La race n’a eu aucun effet significatif sur la fertilité (p > 0,05), mais les performances de reproduction ont varié significativement (p < 0,05) en fonction de la taille du troupeau, de la parité, de la région d’étude, des chaleurs induites ou naturelles, et de la pratique ou non du flushing. La fécondité était plus faible chez les animaux dont la durée du tarissement dépassait 60 jours (p < 0,05). Une mise à la reproduction tardive au-delà de 80 jours post-partum a été le paramètre qui a affecté le plus les performances de reproduction des VL dans la zone d’étude.