Dans les élevages ovins et caprins, la maîtrise de la reproduction est importante pour une reproduction hors saison sexuelle, pour grouper les mises bas et pour la pratique de l’Insémination Artificielle (IA). Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation est aujourd’hui le moyen le plus efficace pour atteindre ces objectifs. Le recours à des traitements photopériodiques et/ou à l’effet mâle apparait comme une solution pour limiter l’utilisation d’hormones dans ces filières.Cet article rappelle les spécificités de la réponse ovulatoire et comportementale des femelles à « l’effet mâle », ainsi que les bases physiologiques qui contribuent à la réussite de cette pratique chez les ovins et les caprins. Le prétraitement des animaux avec des traitements photopériodiques de désaisonnement est un prérequis pour une réponse à l’effet mâle efficace, notamment chez des races très saisonnées comme les races caprines alpine et saanen. Des traitements lumineux sont actuellement disponibles en élevage pour une reproduction par effet mâle en toute saison. Toutefois, ils requièrent l’utilisation de mélatonine à certaines périodes de l’année (notamment pour une reproduction en période estivale). Cet article expose différents travaux réalisés pour développer de nouveaux traitements lumineux sans mélatonine, pouvant être appliqués en bâtiment ouvert. Des protocoles d’IA qui font appel à « l’effet mâle » sont en train d’émerger. Il s’agit pour certains de protocoles basés sur l’association de l’effet mâle avec des progestatifs et/ou des prostaglandines, et qui permettent de pratiquer une seule IA à un moment prédéterminé. Des protocoles d’IA après effet mâle seul (sans hormones) sont également disponibles, et notamment basés sur une détection des chaleurs. Chez les caprins, ils comportent 1 ou 2 moments d’IA, avec ou sans détection de chaleurs préalable. Chez les ovins, la détection des chaleurs est obligatoire pour la pratique de l’IA après un effet bélier seul. Dans les deux espèces, le développement de la détection automatisée des chaleurs facilitera le déploiement des protocoles d’IA sans utilisation d’hormones.
The objective of this study was to evaluate genetic and non-genetic factors influencing artificial insemination (AI) success in French dairy goats. Data analysis, on a total of 584 676 and 386 517 AI records for Alpine and Saanen breed, respectively, collected from 1992 to 2009, was conducted separately on each breed. We used a linear simple repeatability animal model which combined male and female random effect and environmental fixed effects. The most important environmental factor identified was the period within year effect due to the European heat wave of 2003. The estimated values of the annual fertility exhibited a negative trend of 1% loss of AI success per 10 years for Alpine breed only. The range of variation for the flock × within years random effect was 70% and 65% for Alpine and Saanen breeds. The negative effect on AI success of antibody production after repetitive hormonal treatment was confirmed. We observed an important positive relationship between fertility and protein yield expressed as quartile within flock × years of protein 250-day yield for female with lactation number over 1, while this trend was negative for primiparous females. We detected a negative effect of the duration of conservation of semen with a difference of about 4% of AI success between extreme values (2 to 8 + or 9 + years). Heritability estimates for male fertility were 0.0037 and 0.0043 for Alpine and Saanen breed respectively, while estimates for female fertility was 0.040 and 0.049. Repeatability estimates for males were 0.008 and 0.010 for Alpine and Saanen, respectively, and 0.097 and 0.102 for females. With such low values of heritability, selection can hardly affect fertility.
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