Au rédacteur en chef, La fondation Lifebox, la Société d'anesthésieréanimation et de médecine d'urgence du Burkina, la « World Federation of Societies of Anaesthesiologists » et la « Canadian Anaesthesiologists' Society International Education Foundation » avaient mis en oeuvre en 2013 le projet Lifebox au Burkina Faso. Ce projet avait permis la formation de 118 agents anesthésistes sur la pratique de l'oxymétrie pulsée et la check-list de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la sécurité du patient au bloc opératoire, ainsi que la distribution de 136 oxymètres de pouls à 57 hôpitaux publics.Nous avons mené une étude pour évaluer l'impact de ce projet sur la pratique de l'oxymétrie pulsée et de la check-list une année après sa mise en oeuvre.Il s'est agi d'une étude descriptive dont la collecte des données a été réalisée par enquête téléphonique du 07 août au 11 septembre 2014 auprès de responsables anesthésistes des 57 hôpitaux bénéficiaires du projet Lifebox. Les données avaient été analysées grâce au logiciel EPI INFO dans sa version 3.5.1 (« Center for Disease Control and Prevention » en collaboration avec l'OMS, Atlanta, GA, USA) et le risque µ a été fixé à 5 %.Le taux de participation à l'étude était de 100 %. Deux (3 %) médecins anesthésiste-réanimateurs et 55 (97 %) infirmiers spécialistes en anesthésie-réanimation ont été interrogés. Avant le projet Lifebox, 95 oxymètres fonctionnels étaient disponibles pour 136 salles d'intervention. Vingt-huit (49 %) blocs opératoires avaient un oxymètre de pouls fonctionnel dans chaque salle d'opération. L'oxymétrie pulsée était pratiquée systématiquement dans 42 (73 %) hôpitaux au cours de l'anesthésie. Seuls 10 (17 %) hôpitaux avaient une salle de surveillance post interventionnelle (SSPI) fonctionnelle et pour tous ces SSPI, l'oxymètre utilisé pour la surveillance des patients provenait de la salle d'opération. La check-list de l'OMS était pratiquée dans 10 (17 %) hôpitaux.Après le projet Lifebox, l'oxymétrie pulsée était pratiquée systématiquement dans tous les hôpitaux au cours de l'anesthésie et elle était pratiquée pour la surveillance du réveil des patients dans 54 (94 %) Cette lettre est accompagnée d'un éditorial. Veuillez vous référer à : Can J Anesth 2018; 65 : ce numéro.
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