In the 1990s, I felt empathy with the Sultan of Adamaoua. I do feel empathy with one of the richest and most influential industrialists in Cameroon today -emotions which are difficult to convey in today's Norway. Ideas about Africa, about poverty, corruption, etc. make such feelings politically incorrect. My anthropological research is supposed to lead to positive consequences for the people with whom I work. They be 'small' or 'big' people. This is called applied research. My research experience has made me conclude the following: Research should contribute to giving people new voices in new arenas; make them visible in new social spheres. I wish for instance, that my research may promote authorities' listening more to and seeing people who are poor or who are uneducated, and, that their decisions may reach them, empower them. Often, also, one thinks that empowerment only concerns people without power. Since I have for long worked with people with big power, my research should enable their voices to become strengthened and make them visible on the new social arenas that are under pressure from their own behaviour and entrepreneurship, but that they themselves do not see. What criteria do we use when we decide whether our research should empower people in power? It is important that we include the 'small' as well as the 'big' in our applied research. Otherwise, democracy can not be promoted. RésuméDans les années 1990, j'éprouvais de l'empathie pour le Sultan d'Adamaoua. J'éprouve aussi de l'empathie pour l'un des industriels les plus riches et les plus influents au Cameroun aujourd'hui; des émotions qu'il est difficile d'exprimer en Norvège aujourd'hui. Les idées sur l'Afrique, la pauvreté, la corruption, etc. rendent de tels sentiments politiquement incorrects. Ma recherche anthropologique est censée conduire à des conséquences positives pour les personnes avec qui je travaille. Qu'elles soient de « petites » ou de « grandes » gens. C'est ce qu'on appelle la recherche appliquée. Mon expérience de recherche m'a fait tirer les conclusions suivantes: la recherche devrait contribuer à donner aux gens de nouvelles voix dans de nouveaux domaines; les rendre visibles dans de nouvelles sphères sociales. Je souhaite par exemple, que mes recherches puissent pousser les autorités à écouter et se soucier des gens pauvres ou non instruites, et que leurs décisions puissent les atteindre, les rendre autonomes. Souvent aussi, on pense que l'autonomisation ne concerne que les personnes sans pouvoir. Puisque j'ai longtemps travaillé avec des gens ayant un grand pouvoir, mes recherches doivent permettre à leurs voix de se fortifier et les rendre visibles sur les nouvelles arènes sociales qui sont sous la pression de leur propre comportement et leur esprit d'entreprise, mais qu'eux-mêmes ne voient pas. Quels critères utilisons-nous lorsque nous décidons si notre recherche devrait renforcer les gens au pouvoir? Il est important d'inclure les « petits », ainsi que les « grands » dans notre recherche appliquée. Sinon, la dé...