Les associations en Afrique, comme ailleurs, n’ont eu de cesse de se multiplier (Almeida- Topor, Georg, 1989) au point que Lester L. Salamon parle déjà en 1994 d’une « révolution associationnelle globale » aussi signifiante que la montée de l’État-nation (Salamon, 1994 : 109). Le champ de recherche est bien balisé, les associations constituant un champ d’études central en sciences sociales (Agulhon, 1978 ; Cottin-Marx, 2019 ; Diop, Benoist, 2007 ; Laville, Sainsaulieu, 2004 [1997] ; Tostensen, Tvedten, Vaa, 2001). Elles sont un point d’entrée privilégié pour analyser des domaines sociaux variés (culture, santé, activité professionnelle, religion), ou les catégories de personnes qu’elles réu- nissent (par exemple, associations paysannes, associations de jeunes, associations fé- minines). De nombreux travaux se sont intéressés à la trajectoire de leurs acteurs, aux fonctions sociales qu’elles remplissent, ou encore aux associations en tant qu’espace de gouvernance intermédiaire entre l’État et les citoyens (Bierschenk, Chauveau, Olivier de Sardan, 2000 ; Blundo, Le Meur, 2009 ; Diop, Benoist, 2007 ; Tostensen, Tvedten, Vaa, 2001)... Lire la suite.