Résumé À la télévision, la question du changement climatique peut apparaître dans des endroits très variés des grilles de programmation, et principalement selon des registres informatifs et éducatifs. L’analyse sémio-pragmatique d’un corpus de quatre émissions et documentaires menée dans cet article montre cependant une communication visuelle et linguistique davantage fondée sur la métaphore que sur l’imagerie et le discours scientifique. Catastrophisme et mises en scènes dignes des films-catastrophes sont largement présents et ancrés dans une rhétorique binaire où bien et mal s’affrontent. La vocation éducative se heurte ainsi au registre émotif largement convoqué.
Les réseaux socionumériques ouvrent des espaces de discussion permettant à des individus et à des groupes sociaux d’exprimer leur position sur des points historiques peu abordés par les médias de presse et donc peu visibles dans le débat public. Ils rendent possible la médiatisation et le débat autour de problèmes sociaux qui n’émergent pas de manière forte dans les médias traditionnels. On peut donc légitimement se demander dans quelle mesure ces réseaux sont susceptibles de jouer un rôle dans la médiatisation de l’histoire coloniale et des responsabilités des États dans le système esclavagiste et colonial et dans la circulation des représentations à propos de l’histoire coloniale. Nous aborderons cette question à travers l’analyse d’extraits de la série Racines publiés sur YouTube et des commentaires générés par leur publication. Notre étude met en évidence des choix éditoriaux centrés sur une rhétorique de la domination et la problématique identitaire, qui favorise l’expression des affects et la contestation, et génère des discours polyphoniques sur la situation postcoloniale.
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