Inuit communities in Canada are overwhelmingly dependent on expensive and polluting local diesel-powered generators for electricity production. This article seeks to understand the legal and political obstacles relative to the development of renewable energy in Nunavik, Québec’s Inuit territory. After an analysis of the legal regimes, political configurations, and policies affecting energy production in Nunavik, we present two case studies of renewable energy projects in the communities of Kuujjuaq and Inukjuak. This allows us to demonstrate that the development of alternative energy projects is not only determined by technical and economic issues but is also inseparable from the asymmetrical post-colonial power relations between Quebec institutions and the Inuit people. Our results not only illustrate the value of community ownership and leadership for sustainable northern development but also the ambiguous attitude of public authorities regarding the political and financial support for such projects.
Les peuples autochtones constituent parmi les individus les plus marginalisés de la planète. Représentant plus de 370 millions d’individus répartis sur tous les continents, ils subissent de manière disproportionnée les effets des changements climatiques qui menacent leurs modes de vie traditionnels, leurs pratiques culturelles et leurs droits les plus fondamentaux. Pourtant, loin des images de simples victimes qui sont véhiculées dans l’imaginaire collectif, les peuples autochtones se sont considérablement investis dans la lutte contre les changements climatiques, notamment dans les travaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ces arènes de négociations internationales représentent des espaces dans lesquels les peuples autochtones tentent d’articuler des intérêts et des paradigmes alternatifs, à même de renouveler les objectifs et les stratégies du régime climatique. Cependant, l’examen des tensions survenues autour de l’inclusion des droits humains dans l’Accord de Paris en 2015 vient souligner les nombreux défis qui continuent à entraver l’expression des diplomaties autochtones.
Si le système juridique canadien a contribué à protéger les droits et les libertés des citoyens de la fédération, celui-ci demeurera inachevé tant que les traditions juridiques autochtones ne seront pas mieux reconnues. Tel est le constat sur lequel l'éminent juriste autochtone John Borrows fonde sa réflexion. Contrairement à ce que sous-entendent l'interprétation discriminante et moralement infondée de la doctrine de la conquête, les traditions juridiques autochtones n'ont jamais disparues. Elles continuent d'exister comme droit, sauf si elles sont incompatibles avec l'affirmation de la souveraineté de la Couronne, si elles ont été cédées volontairement par traité, ou si le gouvernement les a éteintes. À travers un argumentaire aussi riche que didactique, l'auteur démontre donc comment l'intégration des traditions juridiques autochtones peut contribuer à la construction d'un système multi-juridique souhaitable pour les peuples autochtones mais aussi pour l'ensemble de la société canadienne.Pour Borrows, la mise en oeuvre des traditions juridiques autochtones nécessite de mieux comprendre leurs différentes sources que sont le domaine du sacré, le droit naturel, le droit délibératif, le droit positif, et la coutume. Ces sources ont tendance à interagir entre elles, faisant des traditions juridiques autochtones des régimes de droit vivants, capables d'évoluer, à l'image des communautés dans lesquelles elles se manifestent. L'auteur mentionne aussi l'importance de la transmission orale des lois dans les sociétés autochtones qui assure la vitalité, la pertinence, et la flexibilité du droit. Il poursuit ensuite par l'examen de huit traditions juridiques autochtones différentes afin d'en illustrer la richesse et la complexité pour cadrer et résoudre les conflits. Néanmoins, Borrows tient également à souligner les similitudes entre les traditions juridiques autochtones et non-autochtones dont il faut aussi reconnaître la nature culturellement contingente.Borrows soutient que la coexistence de multiples ordres juridiques, notamment de la common law et du droit civil, est un système au coeur de la fédération canadienne qui a permis de protéger et de promouvoir l'héritage multiculturel du pays. Ainsi, l'intégration des traditions juridiques autochtones procède d'un approfondissement de ce système multi-juridique et acte la reconnaissance et la légitimité de ces traditions. L'utilisation des traités constitue un exemple de système multi-juridique faisant coexister common law, droit civil, et traditions juridiques autochtones, par lequel ces dernières peuvent être reconnues et s'exercer. Borrows envisage l'application du droit autochtone sur une base territoriale par l'intermédiaire des différents gouvernements autochtones ayant des responsabilités sur les réserves et d'autres territoires autochtones afin de renforcer la nature démocratique du droit canadien. Dans un souci de convaincre du bienfondé démocratique de son plaidoyer, Borrows prend le temps de répondre aux réserves et aux préoccupations de ses interlocuteurs dans...
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2025 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.