Les progrès thérapeutiques en oncologie ont transformé le profil de la maladie « cancer » en en faisant une maladie chronique. Les patients atteints de cancer vivent ainsi plus longtemps, allant jusqu’à des stades très avancés responsables de douleurs intenses et instables. L’analgésie pour ces patients doit, en conséquence, être optimale et performante à tous les stades de la maladie. Bien que de nombreuses techniques analgésiques se développent (radiologie interventionnelle, analgésie interventionnelle, radiothérapie stéréotaxique, etc.), les opioïdes restent le socle du traitement de la douleur du cancer. Cependant, la prise des opioïdes par voie orale ou transdermique ainsi que le respect des règles de l’OMS ne parviennent pas à soulager tous les patients. L’administration de ces opioïdes par voie parentérale grâce à un dispositif de type « pompe PCA » (patientcontrolled analgesia) est une technique efficace et sûre qui permet d’obtenir rapidement l’équilibre analgésique adapté à chaque patient, notamment en cas d’aggravation brutale d’une douleur préexistante. L’objectif de cet article est de rappeler le rationnel clinique et pharmacologique de l’utilisation de ces pompes PCA pour en optimiser et en unifier la prescription en termes d’indication, de programmation, de prescription médicale et de suivi pour ces patients souffrant de douleurs liées à un cancer. Uniformiser les pratiques, former les personnels médicaux et les soignants sont des garants d’amélioration de l’antalgie pour ces patients en toute sécurité quelle que soit leur répartition géographique et institutionnelle. À l’heure de la télémédecine, la mise au point d’outils de suivi et de contrôle à distance, et d’outils pédagogiques adaptés, paraît essentielle.
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