Cet article analyse un important sondage à l'échelle canadienne et aborde la probématique de la productivité: pourquoi les professeures d'université publient‐elles moins que leurs collégues hommes ? Les résultats montrent que, dans l'ensemble, les femmes ont publié moins que les hommes — et ce, de manière significative —, à la fois durant leur carrière et au cours des trois années qui ont précédé le sondage. Cependant, des analyses multivariables révèlent que des différences s'avèrent plus prononcées dans les données touchant la carrière que dans celles de la courte période. La plus grande différence entre les hommes et les femmes a trait au fait de publier dans une revue à comité de lecture ou sans, et s'applique à toute leur carrière. Enfin, des différences se laissent expliquer par des différences de rang, d'années depuis l'obtention du doctorat, la discipline, le type d'université ainsi que le temps consacré a la recherche. Des problèmes d'évaluation des prédicteurs de la productivité en recherche sont discutés.
This paper analyses a large Canadian national survey of professors and tackles the “productivity puzzle” as to why female scientists publish less than male scientists. Results show that, in aggregate, Canadian female professors have published significantly less than their male counterparts, both over their lifetimes and during the three years before the survey. However, multivariate analyses reveal that gender differences in publication are more pronounced in the lifetime data than in the data for the shorter period. Much of the difference in publication between men and women of the academy is in refereed and non‐refereed articles and reports over their career. Finally, gender differences in publication are largely accounted for by differences in rank, years since PhD, discipline, type of university and time set aside for research. Problems of assessing predictors of research productivity are discussed.
L'auteur se penche sur le classement par rang des professeurs canadiens en s'appuyant sur deux enquêtes réalisées en 1987 et en 2000. Il émet cinq hypothèses: a) les publications, l'expérience et l'obtention d'un Ph.D. sont les principaux éléments influençant le classement par rang; b) les hommes blancs et ceux qui sont nés au Canada sont avantagés dans le classement par rang; c) les femmes et les membres des minorités visibles ont été moins désavantagés au cours des derniéres années; d) l'interaction de l'avancement et de l'attribution favorise les Blancs, les hommes et les personnes qui sont nées au Canada, mais dans une moindre mesure pour les deux premiers groupes depuis quelques annees; et e) finalement, de telles interactions avantagent les professeurs enseignant les sciences naturelles plus que les autres disciplines. Les résultats appuient (a) et (b), mais sont mitigés concernant (c) et (d). Ils ne corroborent pas (e).
This paper examines rank placement of Canadian professors based on two surveys conducted in 1987 and 2000. Five hypotheses are pursued: a) publication, experience and possession of Ph.D. are the main ingredients of placement in ranks; b) males, Whites and those born in Canada are advantaged in rank placement; c) women and visible minorities have been less disadvantaged in recent years; d) the interaction of achievement and ascription favours Whites, males and those born in Canada, but less so for the first two groups in recent years; and finally e) such interactions favour professors in the natural sciences more than in other disciplines. Results support (a) and (b) but are mixed regarding (c) and (d). They do not support (e).
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