-Les troubles de la respiration des enfants, pendant leur sommeil, sont polymorphes : l'ensemble des pathologies décrites va du simple ronflement isolé sans aucun trouble d'accompagnement chez le ronfleur primaire, en passant par le syndrome de résistance accrue des voies aérifères supérieures jusqu'au syndrome d'apnée-hypoapnée obstructive du sommeil (SAHOS) dans lequel les troubles respiratoires s'accompagnent d'une hypoxémie, d'une hypercapnie et de troubles structurels du sommeil. La respiration buccale est fréquente chez le jeune enfant, de même que le ronflement chronique. La prévalence du ronflement chronique chez l'enfant varie entre 3,2 % et 27 %. Elle reste identique dans les deux sexes. La prévalence du SAHOS de l'enfant varie entre 0,7 % et 3 %. Ces troubles surviennent essentiellement entre 3 et 9 ans, avec un pic entre 3 et 6 ans. Ces résultats mettent, très généralement, en évidence la disproportion existant entre la croissance adénoïdo-amygdalienne et celle des voies aérifères supérieures. Le diagnostic différentiel entre ces différentes pathologies s'effectue à partir des signes et des symptômes cliniques présentés, des résultats des analyses céphalométriques, de la polysomnographie, de la polygraphie cardio-respiratoire nocturne et de l'enregistrement vidéographique pendant le sommeil. Le symptôme caractéristique du SAHOS chez l'enfant est le ronflement. Une étude synthétique manque, actuellement, qui ferait un point d'actualité sur l'évaluation des travaux conduits sur les troubles du sommeil de l'enfant. On peut, toutefois, définir l'apnée obstructive du sommeil chez l'enfant comme une absence partielle ou totale de ventilation nasale et orale, dont la durée est équivalente au double de celle de leur cycle respiratoire. Le traitement classique, chez ces enfants qui présentent des troubles sévères de la respiration pendant leur sommeil, consiste, après identification de l'étiologie du trouble, à pratiquer une adénoïdectomie et une amygdalectomie, voire même à utiliser, dans certains cas, une ventilation sous pression positive continue. Les auteurs ont travaillé sur 137 patients de 6 à 9 ans. Le groupe d'étude était composé de 77 enfants ronfleurs chroniques, d'une moyenne d´âge de 7,6 ans. Le groupe contrôle était composé de 60 enfants, d'une moyenne d´âge de 7,2 ans. Une saisie des donnés cliniques et des antécédents médicaux a été réalisée. Un questionnaire a été conçu de façon à déterminer les caractéristiques individuelles de sommeil et de vigilance de chacun des échantillons. Pour compléter l'étude, chaque patient a fait l'objet d'une évaluation céphalométrique de sa typologie faciale, d'une analyse squelettique antéro-postérieure, d'une analyse téléradiographique des voies aérifères supérieures et d'une détermination de la position de l'os hyoïde. Le symptôme le plus fréquent qui se retrouve chez l'enfant ronfleur chronique est un sommeil agité et inquiet, outre l'énurésie et l'hyperextension cervicale pendant le sommeil. Dans la symptomatologie diurne, l'hyperactivité et les troubles du ...