Contrairement à une idée largement répandue, les Romains de la République et du Haut Empire disposaient bien d'archives dans la plupart des domaines d'activité de l'Etat. L'enquête entreprise par Claude Nicolet au début des années 1990 et depuis poursuivie vise à retrouver, sinon le contenu des documents, pour la plupart détruits, du moins la structure de fonds qui concernaient l'administration de l'État et des provinces, mais aussi la finance et la religion. Bien qu'une synthèse générale soit encore à venir, les conclusions, fortement étayées par les travaux de C. Nicolet et de ses élèves et collègues, ne laissent aucun doute sur la complexité de ces archives et des mécanismes d'enregistrement, comparables sur ce point à ce que l'on sait d'autres civilisations antiques.
Manuel Royo, Topographie ancienne et fouilles sur la Vigna Barberini (XIXe siècle-début XXe siècle), p. 707-766.
Demeuré domaine privé jusqu'au début du XXe siècle, la Vigna Barberini fut, dès la Renaissance, l'objet d'hypothèses très diverses concernant sa nature dans l'Antiquité : Forum Romuli, Roma quadrata, Adonea, Bibliothèque et temple d'Apollon Palatin... Ces théories furent reprises et systématisées au XIXe siècle et influencèrent l'interprétation des archéologues. L'examen des principales sources d'archives - pour la plupart encore inédites - relatives aux travaux et aux fouilles ponctuelles à l'angle nord-est du Palatin, permet non seulement de suivre la mise en forme de ces hypothèses, mais aussi de retracer le démentellement progressif du baillage et les remaniements du terrain. En ce sens, cette étude devrait compléter la documentation archéologique venant des fouilles menées par l'École française de Rome et la Surintendance archéologique depuis 1984.
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