Slut shaming is defined as the stigmatization of an individual based on his or her appearance, sexual availability, and actual or perceived sexual behavior. It can take place in physical or virtual spaces. The present study questions the impact of this form of sexism in virtual spaces on girls and interrogates the interaction between the values that girls integrate through their life experiences, especially in the family sphere, and slut shaming victimization. We conducted a paper-pencil questionnaire with 605 girls between the ages of 10 and 18 (average age: 15.18 years). Our data confirm the impact of slut shaming on the physical and psychological well-being of young girls as early as adolescence. Second, mediation analyses provide insights into the revictimization and Poly-victimization processes, from childhood adverse experiences to sexist victimization in virtual spaces and their combined impact on the physical and psychic health of girls. Finally, we address prevention strategies and the involvement of socializing institutions in the deconstruction of gender stereotypes.
Cadre de la recherche : À l’adolescence, les relations amoureuses jouent un rôle significatif et offrent un espace où les adolescents approfondissent le développement de leurs compétences émotionnelles, sociales et cognitives, qu’ils avaient déjà élaborées dans la sphère familiale et avec leurs amis. À l’ère du numérique, l’intimité dans les relations amoureuses des adolescents se teste et se construit dans un espace social s’inscrivant à la fois dans le monde réel et dans l’espace virtuel. Le sexting, nouvelle modalité de régulation de l’intimité envisagée sous le prisme de l’extimité dans un environnement dominé par les technologies numériques, soulève des questions quant aux risques réels et perçus par les jeunes et aux frontières de l’intime. Objectifs : Nos études visent à mieux définir les contextes et motivations aux pratiques de sexting, les usages abusifs et les liens avec les cyberviolences, les représentations et risques perçus par les adolescents, ainsi que les perspectives et les besoins de prévention tels que les jeunes les envisagent. Méthodologie : Deux études ont été menées en Belgique auprès d’adolescents (étude 1 : N= 1321 - 45 % garçons - âge moyen : 15,1 ans [ÉT =2,1] et étude 2 : N= 340 - 65 % garçons - âge moyen : 15,6 ans [ÉT =1,7]). Un questionnaire a été proposé aux participants rencontrés au sein des établissements scolaires dans le cadre de passations collectives. Résultats : Au sein de l’étude 1, 18,7 % des participants et 26 % dans l’étude 2 déclarent avoir déjà envoyé ou posté des messages, photos ou vidéos sexy d’eux-mêmes. Les garçons sont plus susceptibles que les filles d’avoir pratiqué le sexting au moins une fois et plus spécifiquement d’avoir posté ce type de contenus en ligne. Plus de 60 % des adolescents garçons et filles destinaient ces contenus à un partenaire amoureux. Quant aux prévalences de victimisation, 17,1 % des participants rapportent avoir déjà été victimes d’au moins une forme de cyberviolences sexuelles et/ou sexistes, soit la diffusion non consentie de messages ou images à caractère sexuel, ou menaces d’agir de la sorte, et la réception de messages insultants ou rumeurs à caractère sexuel. Conclusions : Inscrite dans une exploration de la sexualité adolescente, la pratique du sexting est mise au service de l’extimité dans une poursuite des tâches développementales. Pourtant elle est susceptible de donner lieu à d’importantes dérives et de permettre la reproduction virtuelle de violences et d’attitudes sexistes et déshumanisantes. Les besoins de prévention suggérés tant par les filles que par les garçons traduisent entre autres le besoin d’un cadre contenant pour réguler ces pratiques. Contribution : La prévention dans le domaine de la vie sexuelle et affective, incluant le sexting, reste la voie pour éduquer et sécuriser les adolescents aux saines pratiques en la matière, et ce, dès l’enfance dans le cadre scolaire.
Le slut shaming est défini comme la stigmatisation d’un individu en raison de son apparence sexuée en tant qu’homme ou que femme, de sa disponibilité sexuelle perçue ou de ses comportements sexuels réels ou supposés et agit en tant que sanction d’une performance genrée jugée inadéquate (Almazan & Bain, 2015; Armstrong et al., 2014). À partir d’analyses thématiques menées sur les productions d’adolescents lors de groupes de discussion, nous avons exploré les représentations des jeunes autour de la responsabilisation de la victime de violence et ce que ce processus peut activer en termes de slut shaming. Le slut shaming apparaît comme une expérience sans nom, qui pourtant s’impose à eux et contribue à orienter leurs jugements par rapport à la responsabilité de la victime, laquelle peut être vue comme un « continuum de culpabilité ». Le slut shaming semble prendre place dans une culture adolescente hétérogène dans laquelle les normes et standards genrés sont coconstruits dans l’interaction entre pairs et toujours sujets à leur sanction.
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