Résumé Un certain nombre de langues permettent à deux verbes de fusionner en un seul prédicat complexe par restructuration. Si celui-ci est mis au passif, il en résulte ce qu’on appelle le « passif long ». La reconnaissance du passif long en français n’est pas nouvelle. En effet, plusieurs éditions du Bon usage mentionnent ce phénomène, bien que brièvement, par exemple avec la phrase Le château n’était pas achevé de meubler , où le premier verbe est passif et le second actif. Cependant, le français a aussi un autre type de passif long où les deux verbes sont au passif, par exemple dans la phrase Le problème a été tenté d’être résolu . Cette variante est à peine mentionnée dans les ouvrages de linguistique, et Le bon usage souligne qu’elle est rare. On la trouve, pourtant, dans différents genres de textes. C’est ce type de passif long que nous nous sommes proposé d’examiner ici. Nous montrons que ce type de passif fait partie de la grammaire de plusieurs de nos informateurs, en fonction du choix du premier verbe. Nous défendons aussi la thèse que la forme passive du second verbe constitue un accord de diathèse. Nos résultats indiquent que la restructuration est un phénomène plus important en français que ne le prétendent certains spécialistes.
This paper is an exploration of similarities and differences concerning absolute constructions in French, German and Norwegian. In the first part, I have examined a more general question raised by these constructions: the connections between these types of absolute constructions and the matrix subject. I have shown that the means by which the absolute constructions are related to the subject can be morphosyntactic, semantic and pragmatic. The second part contains a purely contrastive analysis. Two issues have been examined: on the one hand, the absolute constructions and their congruent and non-congruent correspondences, on the other, the use of determiners. Essentially, French is different from the two Germanic languages, but similarities also exist between French and German, which are the center of a EuropeanSprachbund.
This article is a comparative exploration of counterfactual conditionals introduced by the conjunction ‘if’ in French and Norwegian, a topic which has not been studied before. My analyses are based on examples from monolingual and multilingual corpora, complemented by two questionnaires, in French and Norwegian, respectively. Both languages have two main patterns corresponding to (A) [‘if’ + imperfect + conditional simple] and (B) [‘if’ + pluperfect + conditional perfect], but their use is somewhat different in the two languages. Regarding counterfactual present, both have two patterns at their disposal. In French, however, pattern (A) seems preferred whereas Norwegian displays a clear preference for pattern (B). When confronted with examples of counterfactual future, both groups of informants initially hesitated, but ultimately considered pattern (B) as an acceptable solution in many cases. Not only the tenses but also the type of verb, eventual temporal adjuncts and the context are important for the interpretations. Neither French nor Norwegian grammars present the issue satisfactorily and therefore need to be revised.
MélangesMarianne Hobaek Haff : L'imparfait narratifl'enfant terrible de l'univers aspectuo-temporel français.Revue Romane 40 · 1 2005 138 de savoir pourquoi ils le boudent en parlant, question à laquelle je n'ai pas de réponse en ce moment.Pour ce qui est de ma deuxième question, concernant le sens ou la raison d'être de cet emploi de l'imparfait, les sondés ont eu des difficultés à répondre. Certains n'avaient pas d'opinion précise ou avaient des problèmes à verbaliser leur sentiment linguistique, d'autres voyaient un lien entre les deux actions de chaque exemple, alors que d'autres encore avaient l'impression que l'imparfait servait à prolonger la durée de l'action. Vraiment, l'IN sème la zizanie.En ce qui concerne mon corpus, celui-ci se compose d'exemples relevés principalement dans les romans policiers et la presse écrite (voir Textes dépouillés), mais également, comme je l'ai déjà indiqué, dans les journaux de la radio. Si j'ai fait ce choix, c'est que, selon beaucoup de linguistes, c'est surtout dans ce type de textes que l'IN a étendu son emploi au XX e siècle. En plus, j'ai utilisé des occurrences tirées d'articles sur l'IN, exemples qui m'ont paru intéressants pour différentes raisons. La controverse des linguistesL'IN attire parce qu'il trouble. Voilà qui explique sans doute que neuf linguistes perspicaces aient réuni leurs efforts, en 1999, pour lui extorquer ses secrets, ce qui s'est avéré difficile, toutefois. Ils nous livrent certes des analyses très intéressantes, mais la divergence des points de vue est si grande que nous restons perplexes nous autres lecteurs. Dans l'introduction de la revue, Jacques Bres résume les trois types de réponse possibles du linguiste vis-à-vis des effets de sens multiples d'un signifiant quelconque : homonymique, polysémique ou monosémique. La solution homonymique n'ayant pas d'adeptes en la matière, ce sont les deux autres approches théoriques qui s'affrontent dans ce recueil d'articles. Dans ce qui suit, je me propose d'aborder trois des contributions, très stimulantes toutes les trois : celle de Jacques Bres, monosémique, celle de Laurent Gosselin, polysémique, et celle d'Anne-Marie Berthonneau et de Georges Kleiber, moins explicite à cet égard et différente aussi par le fait que seul un sous-groupe de l'imparfait narratif est examiné.Pour Jacques Bres, l'imparfait est « une forme qui, telle la plus belle fille du monde, ne peut offrir que ce qu'elle est » (p. 111), quel que soit le co-ou contexte. Défenseur de l'invariabilité sémantique de ce morphème grammatical, il proclame donc qu'il n'existe pas d'imparfait narratif, mais seulement un ou plutôt des effets de sens narratifs. Cet article stimulant qui contient beaucoup d'observations intéressantes, soulève toutefois des objections ou remarques de ma part, dont voici quelques-unes. Lors de la constitution de son corpus, Jacques Bres, qui s'est fondé sur son seul sentiment linguistique, a relevé toutes les occurrences de l'imparfait qui lui semblaient « stylistiquement marquées », et ce pour éviter de partir d'un ...
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