Les auteurs présentent ce qu’ils considèrent comme un nouveau syndrome, « l’ epee », Exposition précoce et excessive aux écrans. Précoce car cela concerne les tout-petits (de 5/6 mois à 4/5 ans ; excessive quand le temps passé devant les écrans excède parfois plusieurs heures ; d’apparition récente du fait de leur envahissement dans la vie familiale. Ce « perturbateur environnemental et développemental » majeur, l’écran, est à l’origine des principaux symptômes (troubles de l’attention, retard de langage, difficultés relationnelles avec intérêt exclusif, etc.) du fait d’une sur-stimulation/captation de l’attention perceptive aux dépens de l’attention profonde, une absence de synchronisation interactive entre le tout-petit et ses proches, etc. Installé, ce syndrome exige une privation totale des écrans. Des conseils sont aussi proposés pour réduire cette quasi-épidémie…
Les auteurs décrivent un ensemble de signes cliniques apparaissant chez les jeunes enfants qui présentent une exposition précoce et excessive aux écrans de toute nature. Ils proposent de les regrouper en un syndrome nommé « exposition précoce et excessive aux écrans (EPEE) ». Ce syndrome associe des troubles de l’attention, un retard de langage, des troubles de la motricité fine, un intérêt de plus en plus exclusif pour l’écran, des troubles relationnels sous forme d’agressivité, instabilité. Apparaissant dès 8-10 mois chez les enfants les plus exposés, ce trouble se constitue progressivement dans le cours de la deuxième année. Une des caractéristiques essentielles de ce syndrome est sa régression voire disparition s’il est mis fin rapidement à cette surexposition. En revanche quand celle-ci persiste au-delà de 3-4 ans, la régression symptomatique risque de n’être que partielle. Les auteurs proposent des éléments de réflexion et de compréhension psychopathologique et psychodéveloppementale concernant ce syndrome dû à ce qu’ils considèrent comme un véritable perturbateur neurodéveloppemental, à savoir l’écran, en particulier les petits écrans nomades lorsqu’ils sont laissés durablement entre les mains des tout-petits.
Après une analyse du contexte sociétal d’envahissement des foyers par les écrans et un recensement d’études internationales prouvant les effets toxiques des écrans sur le développement de l’enfant, trois cas d’enfants de moins de 3 ans 1/2 sont évalués cliniquement et par l’échelle cars avant et après arrêt des écrans, montrant une amélioration notable en cas de réel arrêt de la surexposition.
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