Cet article examine l’évolution de l’Agenda des femmes, projet à la fois littéraire et social, mis sur pied en 1978 par les Éditions du Remue-ménage, la seule maison d’édition féministe au Québec. S’appuyant notamment sur les travaux d’Isabelle Boisclair consacrés aux réseaux littéraires féministes, l’auteure brosse un portrait des thèmes abordés et des collaboratrices convoquées au fil des quelque 40 numéros, de manière à mettre en lumière les relations tissées entre ces derniers et la maison d’édition. En parcourant ces petits objets de gestion du temps, l’auteure parvient à cartographier les idées-phares qui traversent autant la maison d’édition que le mouvement féministe québécois.
Cet article s’intéresse aux représentations des corps féminins dans les textes Gunshot de Lulla West (pars pas) (2011), Le trou (2014) et Simone et le whole shebang (2016) de l’autrice dramatique Eugénie Beaudry. En nous appuyant notamment sur les concepts de sexage et d’appropriation de Colette Guillaumin (1992), de même que sur l’idée de la « conscience des dominées », formulée par Nicole-Claude Mathieu (2013 [1991]), nous entendons démontrer en quoi les corps des personnages féminins chez Beaudry sont en fait des corps à portée sociale, des représentations qui, en cherchant à se libérer des diverses formes d’appropriation (Guillaumin, 1992) auxquelles elles sont soumises, produisent des discours singuliers sur l’émancipation. Examinés sous cet angle, les textes de Beaudry révèlent une diversité de représentations des femmes qui nous renseignent tout autant sur des enjeux sociopolitiques d’envergure que sur les potentialités de la fiction féministe.
Revenant sur le chantier féministe du Théâtre Espace Go qui s’est tenu en avril 2019, l’autrice réfléchit au travail artistique des femmes dans le milieu théâtral, en prenant comme point focal les notions d’événement et de quotidienneté telles que théorisées par les philosophes Françoise Collin et Hannah Arendt. Elle soutient que la semaine de conférences et de midi-causeries aurait peut-être dû s’inspirer davantage des situations d’inégalité et d’oppression vécues par les femmes du milieu théâtral, ce quotidien où il se vit des choses, plutôt que de les effacer derrière l’événement, c’est-à-dire la monstration de ce qui est déjà là, acquis. En conclusion, l’autrice soutient que le chantier féministe du Théâtre Espace Go doit être le point de départ vers une discussion plus large sur de nouvelles façons de travailler ou, à tout le moins, de nouvelles façons de reconnaître le travail que représente la création artistique des femmes.
L’auteure aborde la démarche artistique de la conférence-performance Femmes, théâtre et société : investir le politique pour une transmission féministe, créée en 2013 par les artistes de théâtre Marie-Claude Garneau, Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent. En analysant certains segments de la conférence-performance, l’auteure démontre comment les artistes ont réussi à mettre en lumière l’influence de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle sur divers aspects du théâtre, à critiquer les dynamiques de pouvoir à travers une création théâtrale et à remettre en question, à partir de leur propre analyse féministe, certains préconçus artistiques concernant les personnes identifiées comme LGBTQI.
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