Le bassin versant de la rivière Saint-François, situé sur la rive sud (rive droite) du fleuve Saint-Laurent (Québec, Canada), couvre une superficie d’environ 10 000 km2. Dans le but de déceler les facteurs climatiques qui influencent les précipitations dans ce bassin versant, nous avons analysé la succession des périodes pluviométriques sèches et humides par la technique des moyennes glissantes sur cinq ans, d’une part, et la relation entre quatre indices climatiques (oscillation arctique, oscillation australe, oscillation nord-atlantique et la température des eaux océaniques de surface) et ces périodes pluviométriques au moyen de l’analyse des corrélations canoniques, d’autre part. Nous avons analysé les données pluviométriques mesurées à trois stations représentatives des régimes pluviométriques du bassin versant : Sherbrooke, Disraeli et Drummondville. Ces données couvrent une période de 76 ans (1914-1990).En ce qui concerne la variabilité interannuelle des précipitations, nous avons détecté deux types de changement. Le premier type de changement, survenu autour de 1950, concerne la répartition des précipitations à l’échelle du bassin versant (changement spatial). Avant 1950, la succession des périodes sèches et humides des précipitations n’était pas synchrone (opposition des périodes) mais elle l’est devenue après 1950. Le second type de changement a été observé autour des années 1935 et 1970. Il correspond à un changement des totaux pluviométriques au niveau des stations (changement quantitatif). Avant et après 1935 et 1970, on passe ainsi des périodes sèches aux périodes humides ou vice versa selon les stations. En tenant compte de ces trois dates, nous avons observé la succession des périodes sèches et humides suivantes : 1) Avant 1950, entre 1914 et 1935, nous avons observé une période sèche aux stations de Disraeli et de Sherbrooke mais une période humide à la station de Drummondville. Entre 1936-1950, ces périodes se sont inversées : humide à Disraeli et Sherbrooke mais sèche à Drummondville; 2) Après 1950, entre 1951 et 1970, les précipitations étaient déficitaires aux trois stations. En revanche, elles sont devenues excédentaires après 1970.L’analyse des corrélations canoniques entre les précipitations et les indices climatiques a révélé les faits significatifs suivants : 1) Avant et après 1950, les précipitations sont positivement corrélées à l’oscillation arctique (OA), mais cette corrélation est plus faible après qu’avant 1950. Ainsi, l’augmentation des valeurs de OA entraînerait une hausse de fréquence des masses d’air en provenant du sud dans le bassin versant; 2) Lorsqu’on considère les périodes sèches et humides, OA est toujours positivement corrélée aux périodes sèches à la station de Sherbrooke.The Saint-François River watershed, located on the south shore of the St. Lawrence River (Québec, Canada), covers an area of about 10,000 km2. To detect the climatic factors that influence precipitation in this watershed, we analyzed the succession of dry and wet pluviometric periods by a method of sim...
La variabilité interannuelle des débits moyens annuels (1970-1995) de 70 stations hydrologiques réparties dans les trois grands bassins versants du Québec a été étudiée au moyen d’une analyse en composantes principales et d’un lissage par une moyenne mobile simple. Cinq modes de variabilité ont été ainsi identifiés selon la succession des phases de baisse et de hausse des débits. Les trois premiers modes caractérisent les rivières du bassin du fleuve Saint-Laurent. Le premier mode, qui regroupe le plus grand nombre de stations situées sur les deux rives du fleuve, montre une période de baisse des débits (avant 1980), suivie d’une longue phase de hausse modérée des débits. Ce mode est positivement corrélé à l’oscillation australe. Le second mode, qui regroupe les rivières situées au nord de la rive sud du Saint-Laurent, est caractérisé par des débits qui diminuent entre 1975 et 1985, puis augmentent. Il n’est corrélé à aucun indice climatique. Les stations qui forment le troisième mode sont principalement localisées en rive nord. Ce mode est caractérisé par deux phases de hausse séparées par une phase de baisse des débits. Certaines stations de ce mode sont corrélées aux oscillations arctique, australe et nord atlantique. Les deux derniers modes caractérisent les rivières situées au nord du 55e parallèle, dans les bassins de la Baie d’Ungava et de la Baie d’Hudson. Ces modes montrent une phase de diminution continue depuis la seconde période des années 1970 ou une phase de diminution précédée d’une longue phase normale des débits. Ils sont négativement corrélés à l’oscillation arctique et nord atlantique. Il se dégage de cette étude que la variabilité interannuelle des débits n’est pas synchrone à l’intérieur du bassin du fleuve Saint-Laurent.The temporal variability of the annual average discharges (1970-1995) of 70 hydrological stations distributed among Québec three main watersheds was studied by principal component analysis and smoothing by a simple moving average. Five temporal variability modes were thus identified according to the succession of decreasing and increasing discharge phases. The first three modes characterize rivers of the St. Lawrence watershed. The first mode, which includes the greatest number of stations located on both shores of the river, shows a period of decreasing discharges (before 1980), followed by a long phase of moderately increasing discharges. This mode is positively correlated with the Southern Oscillation. The second mode, which includes rivers located in the northern part of the south shore of the St. Lawrence, is characterized by discharges decreasing between 1975 and 1985 and then increasing. It is not correlated with any climate index. The stations forming the third mode are mainly located on the north shore. This mode is characterized by two increasing phases separated by a decreasing discharge phase. Some stations of this mode are correlated with the Arctic, Southern and North Atlantic Oscillations. The last two modes characterize rivers located north of the 55th paralle...
Cette note avait pour but de déterminer les facteurs environnementaux qui influencent la variabilité spatiale des caractéristiques des débits minimums annuels en Wallonie (Belgique) de 34 rivières, au moyen de deux méthodes complémentaires : la méthode de classification ascendante hiérarchique et la corrélation linéaire. Les deux méthodes ont été appliquées sur les données transformées par l’analyse en composantes principales. La classification ascendante hiérarchique (méthode de Ward) a mis en évidence l’influence de la lithologie et des activités anthropiques (pompage en eaux souterraines) sur les caractéristiques fondamentales des débits minimums annuels. Les rivières qui drainent un substrat relativement perméable sont caractérisées par des volumes d’écoulement très élevés, une faible variabilité interannuelle de ce volume, une forte variabilité interannuelle de la période d’occurrence et par de faibles valeurs de coefficients d’asymétrie. C’est le contraire pour les rivières qui coulent sur un substrat peu perméable ou imperméable. Les rivières, dont les débits sont artificiellement influencés, sont caractérisées par une variabilité de la magnitude et de la période d’occurrence des débits minimums annuels plus importante que celle des rivières naturelles. L’analyse des corrélations entre les caractéristiques des débits et les facteurs environnementaux a mis en évidence une corrélation entre la forme de courbe de distribution des débits minimums annuels et plusieurs facteurs environnementaux (climat, utilisation des sols, localisation et caractéristiques physiographiques des bassins versants).The goal of this study was to determine which environmental factors affect the spatial variability of annual minimum streamflow characteristics for 34 rivers in Wallonia (Belgium) using two complementary methods: the ascending hierarchical classification method and the linear correlation method. Both methods were applied after principal component analysis transformation was applied to the data. The ascending hierarchical classification method (Ward’s method) identified the effect of lithology and anthropogenic activity (groundwater pumping) on the fundamental characteristics of annual minimum flows. Rivers that drain a relatively permeable substrate are characterized by very high flow volumes with low interannual variability, high interannual variability of the period of occurrence, and small asymmetry coefficients. Rivers that drain low permeability or impermeable substrates show the opposite patterns. Rivers in which flow is subjected to artificial influences are characterized by greater variability of the magnitude and of the period of occurrence of annual minimum flows than natural rivers. Analysis of linear correlations between streamflow characteristics and environmental factors highlighted a correlation between the form of the distribution curves of annual minimum flows and several environmental factors (climate, land use, location and physiographic characteristics of the watersheds)
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