Le pyrimicarbe est un insecticide conseillé pour la lutte contre les pucerons en raison de son innocuité à l'égard des entomophages notamment des prédateurs. Des larves âgées (L 4) de la coccinelle Semiadalia undecimnotata Schneider, traitées dès la mue à l'aide d'une solution dont la concentration correspond à la dose commerciale, ne présentent par une mortalité anormale par rapport à des larves témoins mais subissent des troubles physiologiques temporaires qui affectent la consommation alimentaire, l'utilisation métabolique des proies et la croissance pondérale. Ces troubles qui se manifestent dès les premières heures après le traitement disparaissent ensuite en raison, probablement, de l'existence chez les larves d'un processus d'élimination ou de détoxification de la molécule insecticide. L'augmentation de la durée moyenne du stade permet aux larves traitées d'atteindre un poids final comparable à celui des larves témoins et se traduit par une consommation alimentaire totale légèrement supérieure à celle de ces dernières. Par contre, le rythme des prises alimentaires en fonction du temps n'est pas modifié et les relations linéaires entre la consommation alimentaire cumulée et le poids frais des individus persistent.
De la poudre lyophilisée de couvain de reines d'abeilles a été proposée aux larves et aux adultes des prédateurs aphidiphages suivants : Semiadalia undecimnotata Schneider (Col., Coccinellidae), Chrysopa carnea Stephens, C. perla L., C. septempunctata Wesmael et C. formosa Brauer (Nevropt., Chrysopidae). D'une manière générale, cet aliment de substitution permet un certain développement larvaire bien que les aptitudes biologiques de chacune des espèces soient nettement altérées, notamment leur croissance pondérale (poids des cocons de nymphose ou des adultes à l'émergence). Par contre il est insuffisant, chez la plupart des espèces, pour assurer convenablement la reproduction imaginale. Au niveau de la coccinelle, nous avons obtenu des adultes quel que soit le stade à partir duquel les larves sont placées dans ces conditions trophiques mais ils sont morts sans descendance. Toutefois, lorsque ce type d'aliment est offert exclusivement à des adultes, certains couples sont féconds et fertiles. C. carnea, espèce polyphage, a pu être élevée pendant 5 générations en présence de poudre d'abeilles et du mélange miel et pollen pour, respectivement, les larves et les adultes. Les populations de C. septempunctata et de C. perla se sont éteintes à la deuxième et la troisième génération en raison soit d'un arrêt brutal de la ponte, soit d'une reproduction insuffisante. C. formosa paraît être l'espèce la plus stricte du point de vue alimentaire puisque nous n'avons pas pu obtenir une génération complète.
RÉSUMÉLast-instar larvae of Semiadatia undecimnotata were used in inundative releases against eggplant aphids in the glasshouse. The number of larvae placed on each plant was determined according to the feeding rate of this instar and the total biomass of aphids. In most cases, these biological treatments induced a very appreciable decrease of aphid populations. In spite of these hopeful results, the method seems difficult to apply in large glasshouses. The main reasons for this are : the reproductive potential of the aphids, the need for a large number of larvae, the necessity for a minimum prey density in order to maintain the larvae on the plant, their prefered localization on the middle level of the eggplants, and the larval and adult mobility which results in a wastage of the biological agent. The problems which the adult mobility of this predator presents for its acclimatization in glasshouses through the crop growing period can perhaps be resolved by searching for better adapted exotic species or by selecting for less mobile strains.
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